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Helen Jones
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Ven 3 Juil - 0:18




   


Canadian Touch
Tu n'avais pas accueilli de nouveaux collègues depuis plusieurs mois maintenant, mais tu ne refusais jamais une candidature intrigante. Les cœurs brisés et les destins désenchantés te faisaient souvent de l’œil, après tout, il fallait souvent n'avoir plus rien à perdre pour venir vivre sur cette petit île perdue. Mais, il y faisait bon vivre malgré tout, aussi, il arrivait que parfois des familles entières prennent le large, et décident de séjourner aux îles Fair. Mais, il ne s'agissait point de ce là, ce jour-ci. Le soleil était au zénith lorsque le secrétariat te passait un coup de fil. Plongée dans l'épluchage des finances du mois dernier avec un collègue, tu décrochais le combiné ; Monsieur St-Georges était arrivé. Rapidement, tu prenais congé, il allait de soi que tu allais te déplacer pour accueillir votre nouveau professeur de Théâtre, une aubaine, puisque l'option était souvent appréciée et même prisée pour certain en tant que matière de prédilection. L'Institut se devait après tout d'exceller en tous domaines. Tu inclinais la tête armée dans sourire afin de te retirer dans les règles, avant d'attraper ton blazer avant de quitter le bureau de l'administration, te rendant rapidement à l'accueil. Quelques minutes d'attente plus tard, l'on t’annonçait que le jeune homme avait dors et déjà été escorté jusqu'au cinquième étage. Tu ne pu retenir un soupire ; tu n'étais pas excédé mais, d'habitude, tu préférais recevoir tes futurs enseignants dès leur arrivée au port ou dans le domaine. Soit, tu ferais une exception, après tout. Le bruit de tes talents résonnait dans le hall d'entrée, qui bientôt serait bondé d'étudiants et d'employés, durant l'heure de pause, aussi, tu préférais accélérer le pas, afin de ne pas être prise dans cette marée humaine et risquer de faire attendre ton hôte qui bientôt, serait chez lui. Ces étages te paraissaient si familier ; bien loin d'être monotone, tu y trouvais toujours quelque chose de nouveau, une saveur impérissable et enivrante, presque apaisante. Tes jambes venaient enfin à bout des dernières marches, et tu défroissais la jupe de ton tailleur d'un revers des mains, tirant également ton blazer vers le bas afin de le lisser, replaçant au passage ton col Lavaliere. Une main discrète mais assurée passait dans tes cheveux, ton chignon te semblait parfait, encore bien tiré. Une dernière caresse du bout de l'index sur le haut de ta lèvre supérieure vînt parfaire le tableau de cette parfaite Directrice Victorienne qui tu représentait, il était hors de question d'apparaître avec le moindre défaut devant lui. Enfin, l'étage des chambres du personnel se dévoilait. Toujours aussi franche et impérieuse, ta démarche te menait jusqu'aux sons que provoquaient deux ou trois voix, au bout d'un couloir. Un homme se tenait de dos, accompagné d'une secrétaire qui s'apprêtait vraisemblablement à faire ton boulot.. Serait-elle sous le charme du nouvel arrivant ? Un sourire traversait ton visage, amusé par la possibilité d'une situation, avant de t'annoncer en te raclant discrètement la gorge, à quelques mètres du duo. Mademoiselle Darcy ? Je vais prendre le relais, je vous remercie. tu accompagnais tes dires d'un franc sourire amical, comme à ton habitude, tu n'étais pas connue pour être sévère ou désagréable aussi, la femme acquiesçait d'un signe de tête, puis saluait le professeur avant de passer à tes côtés, te souriant avant de s’éclipser. Tu avançais encore de quelques pas, afin de te retrouver face à l'homme, brun, séduisant, élégant également, à belle carrure. Monsieur St-Georges, permettez-moi de me présenter, Helen Jones, directrice de l'Institut et du Conseil de l'île. Ces quelques mots étaient toujours pompeux, trop à ton goût, mais il fallait bien se présenter. Tu tendais la main droite à l'homme qui se tenait devant toi, au milieu de cet immense couloir boisé, orné de grandes fenêtres donnant sur le parc au dehors et les falaises au loin. Il avait de la chance, la météo semblait clémente. Il faut dire que l'été était souvent agréable par ici, beaucoup plus respirable que dans le sud.. Quoiqu'il te revînt en mémoire ses origines, un Canadien, d'après tes souvenirs. Vous auriez tout le temps d'en converser, songeais-tu. Pour une fois, tu n'avais pas épluché à la lettre son dossier, bien sûr, tu savais de quelles formations il était issu, et tu connaissais brièvement son parcours de vie mais, sans plus.


   
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Lou St-Georges
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Ven 3 Juil - 15:54

Hey! Vous avez bien rejoint la boîte vocale de Violette Tremblay. Je suis présentement dans l'indisponibilité de vous répondre. Laissez-moi un message. Ciao! C'était la dernière fois. La dernière fois que Lou tenterait de contacter Violette avant de se plonger dans cette nouvelle aventure. Cela faisait quelques semaines qu'il n'avait pas essayé à nouveau de l'appeler, d'entendre sa voix. Les dernières tentatives n'avaient pas été fructueuses: elle ne voulait plus lui adresser la parole. En revanche, n'ayant plus de famille vers qui se tourner, il jugeait important qu'au moins une personne sache où il était à présent.

—Salut Violette. Sa gorge se noua aussitôt et il toussa doucement. Je t'appelle seulement pour te dire que... je ne suis plus au Canada. Il rit, légèrement mal à l'aise. J'ai obtenu un nouveau poste d'enseignement dans une université scandinave, aux îles Fair. Loin. Je voulais simplement que tu sois au courant. Portes-toi bien. Au revoir, ma douce.

Lou raccrocha avec une grimace, sachant très bien que les derniers mots n'étaient pas nécessaires et ne feraient que l'agacer. Ça, c'était si elle acceptait en premier lieu d'écouter son message vocal, ce dont il doutait un peu. En soupirant, Lou mit une main sur la poignée de sa valise et passa les portes de l'aéroport, d'où il était arrivé. Il s’engouffra dans un taxi qui attendait devant l'entrée et indiqua l'adresse de l'Institut, qu'il avait noté sur un bout de papier, qu'il fourra ensuite dans la poche de son veston. Le trajet en soi ne fut pas très long. Lou avait l'impression qu'il se dirigeait tout droit vers la mer. L'école semblait être située à l'autre bout de l'île, tout près de l'eau. Le regard passant à gauche et à droite, l'homme essaya de capturer le plus d'éléments possibles de son nouveau chez soi, mais plus la voiture approchait de l’enceinte, plus son ventre se tordait et il se mit plutôt à fixer ses pieds, anxieux. La fatigue du voyage commençait aussi à le rattraper et il laissa échapper un bâillement.

En sortant de la voiture, Lou fut d'abord marqué par l'odeur de l'air, humide, presque salée, loin de l'air sec du Canada. Il lui semblait entendre le bruit des vagues au loin, qui se cognaient contre la falaise sur laquelle l'Institut était posée. Pendant un instant, il resta planté devant les immenses grilles de l'école, un peu sous le choc. Il ne s'attendait pas à ce spectacle: l'Institut était un véritable manoir, qui reflétait un sentiment de beauté et de richesse. Se rendant vers l'entrée principale d'un pas un peu incertain, il déambula dans un jardin bien entretenu, débordant de fleurs, avec un peu partout des bancs pour s’asseoir et se reposer. Il atteint les portes sans croiser une seule personne et regarda sa montre: les élèves devaient être en classe. Pendant une fraction de secondes, il fut heureux de ne pas avoir à les croiser tout de suite. Il croisa son regard dans une vitre : Lou avait le teint blême. Il grogna. Tu vas y arriver. Arrête de t'inquiéter. Ils t'ont choisi. Lou respira un grand coup, passa une main dans ses cheveux bouclés savamment peignés, lissa son veston, sous lequel il portait un t-shirt noir, tout simple, essuya du revers de la main la sueur qui voulait perler sur son front et sourit doucement. Ça y est. Tu es prêt. Fais-toi confiance. Lou entra.

Le hall d'entrée était aussi sublime que l'extérieur de l'Institut. Le futur enseignant remarqua d'abord l'escalier qui trônait au centre, fait de marbre et de bois. Il se dirigea vers l'administration à pas lents, observant autour de lui l'architecture qui lui deviendrait bientôt familière. Les mains dans les poches, il se présenta à une secrétaire, qui passa aussitôt un coup de fil. La jeune femme engagea ensuite une conversation avec lui: d'où venait-il, quel poste occuperait-il, pourquoi était-il venu ici, était-il venu seul? Lou haussa les sourcils d'un air moqueur à la dernière question, ce qui fit aussitôt rougir la secrétaire - Mademoiselle Darcy, selon l'enseigne sur son bureau - qui sembla regretter son indiscrétion. Elle se leva aussitôt pour dissiper le malaise et l'invita à se rendre avec elle au cinquième étage, là où Lou trouverait sa chambre. Ils gardèrent le silence en montant l'imposant escalier, avant de se retrouver sur un couloir. La gentille secrétaire lui expliquait que l'étage était réservé au personnel de l'Institut, lorsqu'ils entendirent des pas venir derrière eux. Mademoiselle Darcy ? Je vais prendre le relais, je vous remercie. Lou se tourna vers la femme qui venait d'apparaître: visiblement d'une trentaine d'années, elle était aussi élégante que l'endroit lui-même, portant ses cheveux en un chignon bien tiré, petit blazer sur les épaules. Elle tendit une main vers lui en se présentant. Monsieur St-Georges, permettez-moi de me présenter, Helen Jones, directrice de l'Institut et du Conseil de l'île. Lou essuya subtilement sa paume moite contre son pantalon et sourit franchement en serrant fermement la main que lui offrait la directrice.

—Enchanté de faire votre connaissance, Madame Jones.

Faire bonne impression, c'était tout ce qui lui importait à ce moment.

—Je vous remercie de l'intérêt que vous avez porté à ma candidature. Vous m'offrez une opportunité d'enseignement qui vaut beaucoup pour moi.

Et c'était vrai. Lou avait plus que hâte de se remettre à l'enseignement. À la fois nerveux et excité, il attendit la suite.

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Helen Jones
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Lun 6 Juil - 1:21




   


Canadian Touch
Enchanté de faire votre connaissance, Madame Jones. L'homme serrait ta main ; poliment, fermement, en te fixant dans les yeux. Il semble sûr de lui, bien dans ses bottes. Tu lui souris, instinctivement. Charmant. Lou poursuivait, tandis que tu acquiesçais à ses dires en hochant la tête, dors et déjà certaine de ses capacités d'adaptation. Ta main venant ensuite rejoindre la seconde, alors que tes doigts s'enlaçaient au niveau de ton bassin. C'est nous qui vous remercions, Monsieur St-Georges, nous manquions cruellement d'un peu d'art dramatique ces temps-ci figurez-vous. lui répondais-tu en riant doucement, tentant probablement de détendre l'atmosphère, comme si, malgré sa présentation impeccable, il transparaissait en lui une certaine anxiété sans doute dû à ce voyage et ce nouveau poste. Un court silence, juste assez pour qu'il ne devienne pas gênant s'installait, alors que tu entendais les pas de Mademoiselle Darcy s'éloigner davantage. Tu en revenais à tes moutons, enfin, le mouton concerné tout du moins. Si vous voulez bien me suivre Monsieur, je vais vous montrer votre studio. Un charmant sourire accompagnait tes mots, avant que tu n'avances de quelques pas encore, longeant les fenêtres et les portes. Vous arriviez enfin devant le dit logement, qui serait à présent son havre de paix personnel. Tu sortais de la poche de ton blazer de couleur ivoire une petite clé argentée, avant de l'insérer dans la serrure. Comme indiqué sur le contrat.. entreprenais-tu en tournant la poignée et poussant la porte, vous disposerez de ce studio durant votre séjour ici. Bien entendu, aucun frais supplémentaire n'est engagé, vous en disposez gratuitement en l'échange de votre dévotion. poursuivais-tu avec humour, toutefois, une once de vérité s'y trouvait. La première pièce était simple, moins rustique que le reste du bâtiment, les logements avaient été rénovés et adaptés aux dernières modes en vogue ; des tons gris, mokas ou encore beiges ornaient les murs et les meubles, tout était fait de manière à sembler accueillant et confortable. Ici se trouve donc votre petit salon.. Il s'agit d'un logement plutôt petit, en raison de votre.. Tu semblais tracassée par quelque chose aussi, tu marquais un infime tant d'arrêt, qui n'avait cependant pas dû passer inaperçu. Tu faisais mine de toussoter, amenant l'une de tes main à ta bouche. Excusez-moi.. Je disais donc que, ces appartements sont ceux que nous destinons aux personnes seules. Tu ne t’éternisais pas sur la notion de solitude, et enchaînais avec entrain. Bien entendu, libre à vous de le décorer comme bon vous semble ; de la peinture aux meubles en passant par les rideaux, vous êtes libre de l'agencer et le décorer comme il vous sierra. Tu souriais, le regardant d'un air bienveillant. Il était important que caque résident se sente à l'aise, d'autant plus qu'il n'était pas question de voir partir ce professeur au bout d'un mois ! Tu avançais encore un peu, faisant résonner le bruit de tes talons contre le parquet en bois massif au sol. Je vous laisserais découvrir la suite à votre aise, aussi, voici votre clé. Tu tendais le petit objet à l'homme qui semblait boire tes paroles, sans doute perdu au milieu de toutes ces informations nouvelles. Un instant, tu reconnaissais ce regard, il s'agissait du même que le tien, une dizaine d'années auparavant, lorsque tu avais toi même disposé des clés de l'Institut. Cette remise était toujours un moment important, ou bien étais-tu peut-être trop cérémonial. L'année étant actuellement en cours, rien de particulier n'a été prévu quant à votre arrivée au niveau des élèves, la plupart ne savent même pas qu'ils bénéficieront d'un nouveau professeur dès la semaine prochaine. Toutefois, je tiens à vous transmettre les amitiés de tous vos futurs collègues. Tu restais immobile face à Lou ; tant de choses restaient à être découverte, mais tu ne voulais pas le brusquer, alors, tu préférais le laisser poser ses questions s'il en avait, et reprendre ton souffle avant de lui présenter le reste des lieux. Sachez que tout le personnel ainsi que moi même sommes à votre entière disposition. Je serais d'ailleurs ravie de diner avec vous, dès lors où vous serez installé, bien sûr. ajoutais-tu tout de même en désignant la valise du jeune homme vêtu de couleurs sombres, à ses côtés.


   
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Lou St-Georges
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Lun 6 Juil - 15:45

Lou poussa un léger soupir tout en souriant, tentant de se débarrasser de l'angoisse qui lui collait à la peau. De quoi avait-il peur, exactement? Ce n'était tout de même pas le premier poste d'enseignement pour lequel il postulait. Avait-il peur qu'elle lise dans ses pensées, pour y découvrir l'homme morose qu'il était devenu depuis la mort de son père? À la porte, monsieur St-Georges, nous ne voulons pas de pessimistes par ici. En se disant mentalement de la fermer, Lou écouta ce que la directrice avait à lui dire. Ainsi, il manquait d'enseignants en art dramatique à l'Institut. C'était parfait. Il sentait qu'il aurait alors un véritable impact chez ses élèves, qui attendaient peut-être un cours de théâtre depuis longtemps. Helen Jones guida ensuite le futur enseignant vers son studio, là où Lou habiterait à présent. Alors qu'elle déverrouillait la porte, l'homme eut un léger frisson. C'était étrange pour lui de trouver un nouveau chez soi au même endroit que son nouvel emploi. Il avait hâte de voir la communauté qui habitait l'Institut. Il espérait surtout y trouver sa place.

Ils entrèrent tous les deux dans ce qui serait le nouveau logement de Lou: petit mais douillet, aux murs aux tons clairs, parfait, en somme, suffisant, du moins. La directrice précisa qu'il s'agissait des studios réservés pour les personnes seules, ce que Lou nota avec un vague hochement de la tête, sans remarquer le malaise de la femme. Il pouvait aussi décorer comme il le souhaitait son nouvel havre de paix. Lou écoutait d'une oreille, tout en observant autour de lui. Il n'avait pas amené beaucoup de choses avec lui, outre des vêtements, des produits d'hygiène personnelle et une photo de son père: il se doutait alors que la chambre resterait probablement telle qu'elle était. La femme annonça ensuite qu'elle le laisserait découvrir le reste à sa guise, en lui tendant la clé de sa chambre. Lou attrapa l'objet, tournant vers elle des yeux un peu inquiets, croyant qu'elle l'abandonnait déjà à son sort. Elle a autre chose à faire, c'est la directrice, je te rappelle. Il compris ensuite qu'elle parlait plutôt de sa chambre et qu'ils avaient probablement d'autres locaux à visiter, qui étaient plus importants que sa chambre. Sachez que tout le personnel ainsi que moi même sommes à votre entière disposition. Je serais d'ailleurs ravie de dîner avec vous, dès lors où vous serez installé, bien sûr. Lou la remercia, laissant sa valise au pied de son lit. Il jeta un dernier regard autour de lui et indiqua la sortie d'une main, invita la directrice à passer à la prochaine étape. Il lui tint la porte ouverte, la laissant sortir du petit logement la première. Une fois qu'ils furent de retour dans le couloir, Lou demanda, en verrouillant la porte du studio d'une main trop tremblante à son goût :

—Est-ce que tous les enseignants habitent directement à l'Institut?

Ou bien était-ce seulement le cas pour les étrangers, les nouveaux arrivants, comme lui? Une part de ses pensées se tournaient aussi vers ses futurs étudiants. S'il y avait peu d'options offertes en art dramatique, Lou se retrouvait alors avec tant de possibilités, comme une toile vierge qu'il pourrait remplir. Sorties au théâtre? Découverte d'auteurs de partout dans le monde? Mise en scène d'une pièce avec ses élèves? Il écouta la réponse de la directrice, se promettant de lui demander quels étaient les projets déjà mis de l'avant en art dramatique, tout en glissant la petite clé argenté dans la poche de son veston. Dans la poche de son pantalon, son téléphone vibra. Son cœur cogna fort dans sa poitrine. Violette? Il se concentra toutefois sur ses tâches, sachant qu'il serait impoli de regarder ses messages textes devant sa nouvelle supérieure. Alors qu'ils poursuivaient la visite, Lou demanda aussi:

—Dîtes-moi, madame Jones, est-ce que les cours se poursuivent tout l'été, à l'Institut?

Lou savait que le printemps était déjà bien avancé et il désirait savoir s'il se retrouverait sans emploi dans les semaines à venir.
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Helen Jones
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Mar 21 Juil - 3:17




   


Canadian Touch
Le jeune homme te précédait, dos à toi alors qu'il refermait la porte de son nouveau chez soi. Tu joignais tes mains au niveau de ton bassin, distinguée, à l'écoute, une grande dame, sans aucun doute, pensas-tu avec amusement avant de te détendre quelque peu, ne souhaitant pas passer pour une vieille aigrie trop guindée. Ton visage se décrispait également, alors qu'il te semblait entrevoir une once d'angoisse dans le ton de Lou. Lui aussi était-il plein d'appréhensions ? Assurément, quelle question, cet Institut peu banal avait de quoi mettre n'importe qui mal à l'aise, de prime abord, et ton air de Mère Supérieure ne devait rien arranger au tableau. Tu chassais ces pensées de ton esprit, puis revenais à ton interlocuteur. Est-ce que tous les enseignants habitent directement à l'Institut? Tu hochais la tête, lentement, en accompagnant ce geste de quelques mots supplémentaires. Effectivement, il s'agit là d'un principe de notre établissement. Tu t'arrêtais quelques instants, avant de poursuivre. Personnel, membres du professorat et étudiants logent tous à l'Institut ou, tout du moins, sur l'île, même si cela s'avère plus rare. Voyez-vous, nous considérons qu'un Institut comme le notre se doit de respecter certaines règles qui parfois, sont mal perçues par l’extérieur, si je puis dire.. comme pour mettre des guillemets à tes propos, tu articulais davantage la fin de ta phrase. De plus, c'est aussi là un gage d'excellence, pour nous ; étudiants et professeurs ne risquent pas d'être distraits, écartés de leur but, ou beaucoup moins. Cela dit, n'imaginez pas qu'il s'agit d'une prison non plus ! Observant les réactions de l'homme à présent face à toi, tu mettais tes deux mains finement manucurées devant toi, comme pour le rassurer, avant de lâcher un petit rire emprunt de nervosité, mais franc. Il ne s'agissait pas d'une prison, loin de là ; chacun était libre de travailler ici, d'y étudier ou non, à condition toutefois de faire ses preuves bien sûr, hors, c'était le cas pour lui. Sans compter que vivre ici, c'est jouir de nombre de privilèges, bien entendu, même si je doute que ce soit l'appât du gain qui vous ait conduit ici. achevais-tu avant de rire encore, bienveillante. Disposer d'un complexe digne des plus grandes universités du monde, et d'une île vraisemblablement privatisée.. c'était là un beau butin pour accepter de vivre à temps plein sur son lieu de travail, d'après toi. Ainsi, effectivement, tous vivons sous le même toit. Cet étage, par exemple, est réservé au personnel. Certains enseignants vivent même avec leur conjoint figurez-vous, Monsieur St-Georges, et d'autres encore ont pris la décision de disposer d'un studio digne de celui d'un étudiant en métropole, encore plus petit et rudimentaire que le votre ! La plupart des employés, même si je n'apprécie pas vraiment ce terme, préférant celui de collaborateur ou collègue, sont des personnes sans grandes attaches, ayant été prêt à tout plaquer pour venir vivre ici, pour tout vous dire. Mais, il n'est pas rare d'en voir quelques uns rentrer chez eux pendant les vacances, bien sûr. Tu affichais un sourire amical, espérant ne pas bombarder le comédien d'un surplus d'informations. Pourtant, tu étais comme ça, toujours à trop en faire, trop en dire, trop détailler ou agrémenter. Trop parfaite. Un court laps de temps, le désir d'utiliser quelques uns de tes dons te parcourait ; serait-ce vraiment mal que de le détendre un peu en te servant du sentima ? Hors de question. songeais-tu. Vos pas vous menaient alors au bout de couloir, alors que tu poursuivais tes dires. Dîtes-moi, madame Jones, est-ce que les cours se poursuivent tout l'été, à l'Institut? Tu t'arrêtais devant une double porte boisée, haute, faisant face à Lou. Notre programme n'est effectivement pas le même que les autres établissements ; les cours se poursuivent donc l'été, mais pas pour toutes les filières cependant, il s'agit surtout des sportives. L'été, pour les autres, est surtout privilégié pour les voyages scolaires et linguistiques, mais il n'y a pas de grandes vacances à proprement parler à l'Institut. Suivant les cursus et les échelons, les élèves, et donc leurs professeurs, disposent d'environ trois semaines de vacances, dispersés sur une année scolaire allant de janvier à septembre.  Ensuite, jusqu'au mois de novembre, la plupart des examens se tiennent, et enfin, le mois de décembre est entièrement libre, même si l'Institut ne ferme jamais vraiment ses portes. Dîtes vous bien, Monsieur St-Georges, que si vous n'exprimez pas le souhait de vous en aller, personne ne vous y contraindra. Idiote ! Tu ne pus t'empêcher de répondre à la pensée qui venait de lui traverser l'esprit, priant à la seconde même pour qu'il ne se rendre compte de rien. Forte heureusement, ta phrase pouvait être totalement fortuite, tout du moins, sa tournure n'avait rien de prophétique, aussi, tu poursuivais pour changer rapidement de sujet. Bien ! Appelez moi donc Helen, je vous en prie ! Je me tournais enfin face à la porte qui se trouvait à nos côtés, la désignant d'une main. Là ; il s'agit du salon du personnel. En plus du materiel mis à votre disposition dans votre logement comme une télévision, un ordinateur, ce genre de choses, vous y trouverez de nombreuses distractions autres, comme des livres, quelques consoles, jeux de société ou encore un petit bar. Les professeurs y organisent souvent de petites fêtes, ou s'y retrouvent pour se détendre, à défaut de pouvoir aller en ville, lorsque l'hiver ou les tempêtes sont là. Vous vous en doutez, l'accès y est réservé au personnel, cela va de soi. Tu regardais l'homme, quittant soudainement ton rôle de guide parfaite. Monsieur St-Georges, je veux vraiment que vous sachiez qu'ici est votre chez vous. Je ferai tout mon possible, ainsi que vos collègues, pour que vous vous sentiez bien ici, en ce lieu, sur cette île si loin du Canada. Je me répète mais, si vous avez besoin de quoique ce soit..


   
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Lou St-Georges
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Mar 21 Juil - 14:27

La directrice commença par expliquer à Lou qu'en effet, tous les membres du personnel habitait à l'Institut, ou du moins, sur l'île. Le jeune homme sentit aussitôt ses épaules se détendre. Ainsi, il faisait déjà un peu partie du groupe. Helen Jones avait le ton à la blague, mais son discours reflétait toujours l'idée d'excellence et de grandeur que représentait l'école elle-même. Lou en était presque intimidé, mais continuait de sourire à ses remarques, heureux de ses tentatives pour détendre l'atmosphère. Relaxe, Lou. Elle doit sentir ton angoisse tant elle est évidente. Les mains dans les poches, Lou suivait la directrice d'un pas qui se voulait décontracté. En effet, l'Institut ne constituait pas pour Lou une prison : au contraire, il s'agissait de l'échappatoire par excellence. La femme continuait ses explications. La plupart des employés, même si je n'apprécie pas vraiment ce terme, préférant celui de collaborateur ou collègue, sont des personnes sans grandes attaches, ayant été prêt à tout plaquer pour venir vivre ici, pour tout vous dire. Mais, il n'est pas rare d'en voir quelques uns rentrer chez eux pendant les vacances, bien sûr. Lou tourna un visage attentif vers elle. C'était bien son cas. Quoiqu'il ne lui restait plus grand chose au Canada, il avait bien laissé tomber tous ses repères pour cette nouvelle expérience. Retournerait-il vers son pays d'origine pour les vacances? Irait-il voir Violette? Son téléphone dans sa poche semblait lui brûler la cuisse tant il avait envie de se jeter dessus et de regarder si sa douce avait accepté de lui répondre.

La directrice lui expliqua ensuite que l'année scolaire se déroulait à l'Institut de janvier à septembre. Tous les cours n'étaient pas offerts à l'été, mais avec la présence de la plupart des élèves sur le campus, peut-être pourrait-il en profiter pour offrir certaines activités extrascolaires pour les mordus d'art dramatique. Les examens se tenaient ensuite jusqu'au mois de novembre. Le mois de décembre, quant à lui, était entièrement libre pour tous. Que ferait-il, pendant tout ce temps? Resterait-il vraiment aux îles Fair? Et s'il se retrouvait forcé de retourner au Canada, même si Violette ne voulait plus rien savoir de sa personne? Dîtes vous bien, Monsieur St-Georges, que si vous n'exprimez pas le souhait de vous en aller, personne ne vous y contraindra. Lou ne pût s'empêcher de sourire, aussitôt dégagé de l'angoisse qui grimpait en lui. Il arrêta sa marche, observant le sol en riant dans sa barbe.

—Madame Jones, on peut dire que vous savez comment parler à vos nouveaux collègues angoissés!

La phrase lui avait échappé des lèvres et il lâcha un petit rire en s'essuyant le front, regardant la femme. Pourquoi le cacher? Elle avait sûrement remarqué son stress depuis longtemps. La directrice lui demanda ensuite de l'appeler Helen, ce qu'il nota, puis se tourna vers la pièce devant laquelle ils s'étaient arrêtés. Le salon du personnel, un endroit rempli de divertissements. Lou s'avança sur le seuil, y jetant un regard, alors qu'Helen lui expliquait que de petites fêtes y étaient parfois organisées, à défaut d'aller dans la ville. Lou remarqua une bibliothèque tout près de la porte et y fut aussitôt attiré. S'approchant, il observa les titres du regard, bien content de retrouver aussitôt des œuvres qu'il avait dû laisser derrière lui pour son voyage. Avec un pincement au cœur, il pensa encore une fois à son ancienne maison. Il se rappela la bibliothèque de son père, où il avait pigé tous les livres qui lui avait donné le goût pour son présent métier. Arrête de penser à lui, ce n'est pas le moment. Lou sentait une vague de déprime s'en prendre à son cœur quand la directrice enchaîna. Monsieur St-Georges, je veux vraiment que vous sachiez qu'ici est votre chez vous. Je ferai tout mon possible, ainsi que vos collègues, pour que vous vous sentiez bien ici, en ce lieu, sur cette île si loin du Canada. Je me répète mais, si vous avez besoin de quoique ce soit. Sa remarque ne pouvait pas venir à un meilleur moment. Lou lui sourit franchement et dit :

—De toute ma carrière, aussi courte soit-elle, je n'ai jamais rencontré une telle école. Je me sens vraiment choyé d'être ici.

C'était vrai. Ailleurs, on ne l'avait traité que comme un employé. Il devait enseigner sa matière avec succès à ses élèves. C'était tout ce qui importait ses précédents patrons. À présent, c'était différent. Cette visite faisait beaucoup d'information à la fois pour lui, mais Lou commençait à se détendre en s'imaginant la vie qu'il pourrait se créer ici. Repartir à zéro. C'était rare qu'on pouvait en avoir la chance. Le jeune homme lança un nouveau regard au salon, puis, revenant à Helen, lança avec des yeux rieurs.

—D'ailleurs, appelez-moi Lou.


Il avait décidé depuis la mort de son père de ne plus porter son prénom complet, Louis. Il n'y avait que lui qui l'appelait comme ça. Et il n'y était plus. Chassant aussitôt la pensée de son paternel, le nouvel enseignant pensa de nouveau à ses élèves. Helen mettait l'accent sur le fait que cet étage était réservé au personnel, mais ce que Lou désirait vraiment, c'était de connecter avec ses étudiants. Il demanda alors :

—Y-a-t-il des activités déjà en place pour les amoureux de théâtre, à l'Institut? Outre les cours, bien entendu. Une troupe de théâtre, par exemple? D'autres activités extrascolaires? Je tiens à m'impliquer le plus possible dans la vie étudiante de l'Institut.
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Helen Jones
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Mar 1 Sep - 21:21




   


Canadian Touch
Madame Jones, on peut dire que vous savez comment parler à vos nouveaux collègues angoissés! Ton visage ne pu s'empêcher d'être égayé par un franc sourire. Tu doutais rarement de tes capacités d'hôtesse ou même de directrice de l'Institut, mais il était toujours bon d'être assurée de tes talents. L'homme en face de toi s'arrêtait ensuite devant la salon du personnel que tu lui présentais. Curieux et probablement intrigué, il balayait la pièce du regard, visiblement attiré par les divers ouvrages qui s'y trouvaient. Ton sourire s'accentuait lorsque il poursuivait. Je me sens vraiment choyé d'être ici. Tu hochais la tête, ravie de qu'il se sente plus à l'aise. Puis, tu croisais les bras sur ta poitrine, observant et écoutant attentivement le jeune homme. Tu éclaircissais ta voix, avant de bégayer maladroitement. Eh bien.. Pour tout vous dire, nous avions une excellente option d'art dramatique jusqu'à l'année passée. Notre professeur a décidé de changer de lieu de travail, et depuis, nous n'avons pas retrouver notre perle rare. Nous mettons donc beaucoup d'espoir en votre talent et en vos capacités.. Sans toutefois vous mettre la pression, comme on dit ! Tu lâchais un petit rire nerveux, avant de continuer. L'option se doit d'être complète et pédagogique, mais agréable avant tout. Nous ne sommes pas une école spécialisée, mais nous estimons qu'un élève souhaitant bénéficier de cours de théâtre doit pouvoir le faire comme au conservatoire, aussi, nous vous laissons carte banche à ce sujet. Libre à vous de faire jouer vos élèves en forêt, ou de les faire lire une pièce assis dans leur salle de cours. En outre, je veux que vous preniez du plaisir à enseigner, évidemment, ça me semble capital. Tu terminais enfin ta courte tirade, avant de joindre tes mains devant toi, à hauteur de ton bassin. La visite semblait plus ou moins toucher à sa fin, d'autant que tu étais attendue ailleurs. Sans chercher à prendre congé pour autant, tu songeais à clore l'entrevue. De toute façon, tu reverrais Lou au diner, assurément.


   
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