Isaac & Hippolyte

For there is no reason in this world that we should be apart ; love will find a way, love always finds a way to reunite people that are truly made for each other. And that is what I want to believe.

Le bateau semblait avoir pris des heures pour atteindre son point d’arrivée. Il se trainait lentement sur l’eau brumeuse comme un navire fantôme. Toute cette situation ne présageait rien de bon, c’était certain. En fait, l’ambiance avait un certain côté mortifère, quelque peu inquiétant. Et c’était sur ce navire étrange que ce trouvait la douce petite Hippolyte. Le soleil venait à peine de se lever mais il était déjà caché par un épais voile qu’avaient formés les nuages à l’horizon. Assise à bord, attendant bien sagement d’arriver à quai pour oser bouger, la jeune femme observait le monde avait crainte et appréhension. C’était la toute premier fois de sa vie qu’elle prenait le bateau, la première fois également qu’elle voyageait et surtout, c’était le grand jour de son indépendance. Ses grands-parents l’avaient amené jusqu’au port le matin même, très tôt, et après de très rapides embrassades, elle les avait laissés derrière elle pour prendre le chemin de sa nouvelle vie. Un chemin qui, très métaphoriquement, semblait long et brumeux, obscurci par des ténèbres qu’elle ne connaissait pas. A l’avoir gardée enfermée trop longtemps, coupée du monde extérieur à l’excès, Hippolyte en était devenue craintive de tout. De plus, il lui manquait énormément de codes sociaux, ce qui la rendait étrange aux yeux de ceux qui avaient toujours vécu avec le loisir de connaitre le monde extérieur. Elle avait elle-même conscience de ne pas posséder tous les acquis, mais elle tentait de faire de son mieux pour ne pas attirer trop l’attention sur elle. Cependant, avec les nombreux tatouages qui ornaient son corps, il était parfois cruellement complexe de parvenir à se fondre dans la masse.

Il y eut une brève agitation sur le bateau et un coup d’œil à l’horizon lui indiqua que le moment était venu. Elle apercevait au loin la côte. Encore plus nerveuse qu’elle ne l’avait été le matin même, Hippolyte se leva et attrapa sa valise -son unique valise, ne contenant que de très rares affaires. En avalant sa salive avec difficulté, elle s’apprêta à quitter le bateau qui arrima quelques minutes plus tard.

Son premier pas sur la terre ferme lui laissa un gout amer dans la bouche et, lentement, elle prit la direction de l’établissement dans lequel elle allait terminer sa scolarité. Ses grands-parents s’étaient probablement ruinés pour qu’elle vienne ici mais ses bonnes notes avaient forcément dû jouer en sa faveur lors de son acceptation. Car, si elle n’était pas non plus un petit prodige, l’asiatique travaillait dur et était capable de bien des prouesses, réussissant dans bien des domaines par le biais d’un simple esprit logique.

Alors qu’elle avançait, l’immense bâtisse se dessina devant elle. Tentant de ne pas laisser paraitre à quel point elle était impressionnée elle décida de redoubler d’effort dans sa marche et d’un pas rapide, elle entra à l’intérieur. Mais après ça, que faire ? Elle observa autour d’elle avec un mélange de curiosité et d’angoisse -à nouveau. C’était grand, vraiment grand. Ou devait-elle se rendre pour avoir les informations nécessaires ? Ou était sa chambre également ? Elle avala sa salive, totalement perdue et eu subitement envie de pleurer comme une enfant. Mais elle devait garder contenance, des étudiants passaient -sans lui prêter la moindre attention- et elle ne voulait pas faire mauvaise impression. Par chance -ou pas- elle aperçu un homme d’âge mur un peu plus loin et, comme il faisait office de figure d’autorité, elle décida d’aller à sa rencontre. « Pardon de vous déranger monsieur je… » Elle avala de nouveau sa salive, réprimant le sanglot qui menaçait d’exploser dans sa poitrine. Il y avait ici beaucoup de monde en fin de compte, beaucoup plus que le peu de personne qu’elle avait eu l’occasion de côtoyer durant ces vingt dernières années. « Voilà, je viens d’arriver et je suis perdue, est-ce que vous pourriez m’aider s’il vous plait ? » En espérant qu’il dise oui. Après tout, elle n’était pas à l’abris d’un refus !  

(c) princessecapricieuse

Isaac & Hippolyte

Comme a mon habitude je traînais dans les couloirs, rien de bien étonnant. Je sors ma montre a gousset de sa poche, regarde l'heure affiché et décida de se diriger vers le hall d'entrée. Il etait tot mais certains eleves prenait plaisir a se lever aux aurores. De braves petits ! Comme je le dis souvent :

L'avenir appartient a ceux qui se lèvent tôt.

Je me tenait droit et observait discrètement le hall depuis la rambarde du premier étage, malgré l'heure les allers retours se faisaient important et je me devais de les surveiller. Cependant une femme asiatique se présenta devant la porte, valise en main. Il s'agissait surement d'une nouvelle pensionnaire.
Je pris alors le choix de descendre au RDC, dans les escaliers je pose ma main droite toujours ganté de son éternel gant en soie blanc sur la rambarde.
Une fois en bas je retire ma main et inspecte l’état du gant, impeccable comme toujours. Pour ne pas vouloir être oppressant je me place dans un petit coin, si elle a besoin de moi elle saura me trouver. Je suis l'une des ombres de l'institut et les ombres comme leurs nom l'indique vivent dans les coins.

Elle sembla hésitante mais vint quand même a sa rencontre, timide mais polie. Je baisse le regard sur elle, prend la parole de ma voix calme et rassurante et lui lance un petit sourire qui ce veut lui aussi rassurant.

Que puis-je pour vous mon enfant ?

La réponse a ma question ne tarda pas, c'est donc en toute logique que je répond a celle ci vu qu'il s'agit de mon travail.

Bien évidement, puis avoir votre nom ?

Sans attendre je sortis mon téléphone ou était enregistré toutes les informations nécessaire au bon fonctionnement des lieux. Je préférais le contact du papier mais il ne peut être actualiser en temps réel... J'avais donc du céder face aux demande d'Helen qui n'avait cesser de me donner que de bon argument sur le sujet.
J'ouvre le fichier des arrivées et attend qu'elle me donne son nom. Elle semblait perdue mais elle allait bien vite apprendre que les lieux étaient étudier pour ne pas vraiment s'y perdre.

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Isaac & Hippolyte

For there is no reason in this world that we should be apart ; love will find a way, love always finds a way to reunite people that are truly made for each other. And that is what I want to believe.

L'homme semblait avoir une cinquantaine d'années, peut-être même un peu plus. Ses cheveux grisonnants, coiffés en arrière et sa barbe, taillée au millimètre près indiquaient à Hippolyte qu'il prenait soin de lui et surtout, qu'il exigeait de lui même un certain standing. Inconsciemment il lui rappela son grand-père, en plus jeune toutefois. Quasiment immédiatement, Hippolyte se sentit suffisamment en confiance pour souffler un peu et surtout, se détendre ; elle avait le stress facile et l'inconnu la terrorisait, alors, une présence aussi paternaliste dans l'enceinte de l'établissement lui réchauffa quelque peu le cœur. "Que puis-je pour vous mon enfant ?" Sa voix, suave mais douce arracha un frisson rassurant à la jeune asiatique qui en fut persuadée cette fois-ci, elle ne s'était pas trompée à son sujet. "Bien évidement, puis avoir votre nom ?"

Lentement l'intéressée acquiesça. "Hippolyte DeLacroix, Delacroix c'est tout attaché et avec un "x" à la fin. Je suis le parcours art." Elle essaya de lui donner suffisamment d'informations pour qu'il puisse la retrouver, un peu surprise qu'un homme mûr comme lui, visiblement plus enclin à un certain respect des traditions, soit muni d'un téléphone et l'utilise pour avoir accès aux dossiers des étudiants. D'ailleurs, c'était curieux qu'il y ait accès aussi facilement et la jeune femme se demanda quel rang il avait au sein de l'établissement. S'agissait-il du directeur ? On lui avait pourtant parlé d'une femme à ce poste ! Curieuse mais pas indisposée pour autant, elle ajouta -encore une fois- un léger " Merci" avant d'attendre patiemment qu'il n'obtienne des réponses pour elle.

(c) princessecapricieuse