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 l'alpha & l'omega (raphaël & hardin)
Hardin Dawson
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Mar 14 Jan - 1:05





l'alpha & l'omega

raphaël & hardin

Des cours de management, d’économie, de marketing, ça défile depuis déjà plusieurs années. Cela ne le passionnait pas au début, cela ne le motive toujours pas. Pourtant, il étudie. Ce n’est pas un artifice. Il apprend. Il fait les exercices qu’on leur impose, les recherches, les projets individuels. On pourrait croire qu’il ne comprend pas les sujets puisque ce qu’il rend est faux, laxiste, farfelu. Il n’a pas envie d’être le premier de la classe. Il n’a pas envie d’être cité en exemple pour ses qualités. Son père risquerait d’en être fier. Surtout pas. Même loin, l’image qu’il lui renvoie doit être celle d’un révolté, surtout  pas de quelqu’un rentré dans le rang parce qu’on l’a brisé. Il n’a pourtant plus à se débattre dans cet environnement malsain. Il est marqué par les années de soumission imposée violemment. Le mécanisme est ancré. Se révolter contre le système ou être broyé par ce même système. Son grand-père n’est ni l’un ni l’autre, il n’a jamais compris comment y parvenir. Son grand-père est le système.

Il doit fournir une étude sur le fonctionnement des micro-crédits. Il a une liste d’ouvrages qu’il souhaite consulter pour l’aider. Alors que son esprit a déjà le plan de son sujet, il conçoit en même temps comment il va le désorganiser pour le rendre indigeste et bancale. Il imagine les deux facettes de la pièce. Il sait où sont rangés les bouquins, il connait les allées et les rayonnages depuis le temps qu’il traine ici. A l’emplacement, des espaces vides. Quelqu’un les a déjà pris. Il revient à l’accueil. On lui précise que les livres n’ont pas été sorti. Un étudiant les compulse sur place.

Il cherche laquelle de ces têtes prend peu à peu la gueule de l’emploi. Il finit par repérer un type qu’il a déjà vu en cours. Il approche et se plante en face de lui, de l’autre côté d la table. « Alors c’est toi le gars qui s’accapare les bouquins que je veux. Hum... Tu n’as que deux yeux. Quatre livres, c’est trop pour ta vue, tu vas l’esquinter. Je suis une âme charitable. Je te soulage d’une souffrance. Remercie-moi. » Sans attendre, il saisit une chaise, s’installe et tend la main pour prendre l’ouvrage ouvert. A la bonne page, en plus ! Il est parfait ce type, le parfait petit étudiant.

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Raphaël O'Connor
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Mer 15 Jan - 17:03



l'alpha & l'omega
But man is not made for defeat. A man can be destroyed but not defeated.
L'égocentrique brun n'avait pas jugé bon de mangé convenablement ce midi, et préféra de loin traîner au dehors, visitant et arpentant les lieux. Beau programme, sauf qu'il était probablement temps de se mettre à potasser un peu, tant les cours et les premiers examens allaient approcher à grands pas. Fumant une dernière cigarette, qu'il éteignit en la frottant contre la semelle de ses bottines en daim jaunâtre, il montait ensuite les escaliers de l'établissement afin de se rendre dans sa chambre. Un bordel, déjà. Non pas d'un point de vue sentimental, mais d'un point de vue visuel, les lieux étaient d'ores et déjà digne d'un capharnaüm ; le jeune homme avait beau être relativement studieux et propre, il n'en demeurait pas moins désordonné et pas franchement motivé à améliorer cet constante. Ses mères avaient d’ailleurs abandonné l'idée, préférant qu'il exerce ses talents logistiques dans ses domaines. Il ne se fit pas prier pour se le rappeler, et jeta simplement son blouson sur le dossier de sa chaise de bureau, vérifiant au passage s'il avait reçu l'une ou l'autre notifications sur son ordinateur. Point de réseaux sociaux en ces lieux, mais, les boîtes mails étaient Dieu merci toujours accessibles. Vous n'avez aucun nouveaux messages. Raphaël lâcha un soupire lourd, passant sa main dans ses cheveux, relevant son regard au loin, vers la forêt environnante, visible de sa fenêtre, derrière son bureau. Au moins, il pourrait étudier tranquillement..! Un chewing-gum vînt trouver sa place entre ses dents, avant qu'il ne s’assoit sur son lit, s'emparant de son Eastpack noir, classique. Des feuilles volantes, quelques stylos, une gomme déjà bien abîmée pour son âge ainsi qu'un agenda, semblable à un carnet de notes, qu'il feuilleta rapidement. Les cours d'économie, de management ou de finance qui étaient dispensés ici était apparemment très bien côtés ; tant mieux. Il annota brièvement quelques petites choses, se saisissant d'un tas de feuilles agrafées relatant ses derniers sujets étudiés. Hm.. Il mordillait sa lèvre inférieur, signe probable d'une réflexion intense, lorsque son ventre se mit à gargouiller. Sans même y réfléchir, il engouffra ses affaires dans son sac, le plaçant sur son épaule droite, avant de prendre un nouveau paquet de blonde, ne sait-on jamais, et de claquer la porte de sa chambre, descendant à la cafétéria. Il jaugea chaque rayonnage ; salades, entrées, desserts et en cas. Son attention fut cependant retenu par un sandwich parisien, des plus classiques, lui aussi. Il s'en saisit, pris une petite bouteille d'eau et sortit rapidement de la salle éclairée aux néons blancs et autres lustres, détonant avec le style habituel de l'Institut. Quatre à quatre, il grimpa à nouveau les marches. C'est aux normes, ça? pensa-t-il ironiquement, tandis que son souffle devenait irrégulier. Quatre étages plus haut, il observa un instant les plaques sur les portes qui s'offraient à lui. Salle de jeux, tentant, mais non propice à l'étude des micro crédits sur laquelle il devrait plancher. Son choix se porta donc sur la bibliothèque, silencieuse comme à son habitude, mais peuplée de ci, de là de quelques érudits tout de même. Il prenait place au bout d'une tablée en bois, posant son sac sur la table dans un cliquetis de stylos s'entrechoquant, puis tirait une chaise. Il s'asseyait ensuite, sortant son fameux agenda ainsi que d'autres feuillets, et déchirait discrètement l'emballage de son sandwich. Le micro-crédit consiste à proposer à des entrepreneurs et artisans, n’ayant pas accès aux prêts bancaires classiques, des prêts de faible montant. Ces micro-prêts permettent la concrétisation de micro-projets et favorisent ainsi l’emploi et le déve- Le jeune homme s'arrêta, se frottant les yeux de son index et de son pouce, mâchouillant doucement son chewing-gum qui serait bientôt à la fin de sa courte vie. Il s'étira, joignant ses mains au dessus de sa tête avant de les étendre, puis se releva. Non sans une certaine difficulté, il trouva finalement le rayon désiré, Économie du monde. Là, il s’empara d'un petit tas de bouquins ; quelques ouvrages bien pensés feraient sûrement l'affaire, quatre seraient suffisant, à priori. Pile entre les mains, il retourna s'asseoir, les faisant glisser jusqu'à lui une fois posés. Il feuilleta leur sommaire, silencieusement, concentré, puis pris son stylo entre ses doigts. Il entreprit l'annotation de ses fiches, préparant son plan. - 17,2 % de cotisations sociales, - 12,8 % au titre de l'imposition fiscale. Il retira son chewing-gum de sa bouche, le plaçant dans un mouchoir qu'il enfouit dans sa poche de jean, avant de croquer un morceau de son sandwich. Une gorgée d'eau. Quelques quarts d'heures passèrent, tandis qu'un balais d'élèves s’exerçait autour de lui. Soudain, une ombre fixe se plaça devant lui. Le jeune brun eut à peine le temps de relever les yeux vers cette dernière, qu'elle se mit à chuchoter. Alors c’est toi le gars qui s’accapare les bouquins que je veux. Hum... Tu n’as que deux yeux. Quatre livres, c’est trop pour ta vue, tu vas l’esquinter. Je suis une âme charitable. Je te soulage d’une souffrance. Remercie-moi. Ses sourcils se haussaient. Il déconne ce clampin ? pensa-t-il alors que le jeune homme châtain clair en face de lui, toi, prenait place sur une chaise. Les lèvres de Raphaël s'entrouvrirent, mais tu n'avais pas perdu de temps, puisque ta main était d'ores et déjà tendue, prête à s'emparer du butin de l'étudiant. Probablement trop fort, Raphaël rétorquait sur un ton calme. Ou alors, tu peux attendre que je finisse, comme tout le monde. Le jeune homme n'avait pas pour habitude d'être particulièrement cordial ou même partageur. Au contraire. Il posa sa main sur l'ouvrage en question, de façon à empêcher l'autre de s'en saisir. Non mais ! Son visage se redressa, détaillant brièvement l'interlocuteur. Un air audacieux, faussement colérique et agréablement provocant s'affichait sur les traits de Raph'. Enfin un peu de sang chaud !

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Hardin Dawson
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Jeu 23 Jan - 13:26





l'alpha & l'omega

raphaël & hardin

Le coquelet venait de faire jaillir des piaillements réprobateurs de son bec et sortait ses ergots pour retenir son bien précieux ! Sérieusement ? Il ne peut pas lever le nez de ce  bouquin et s’occuper des trois autres pendant que lui vérifiera quelques informations ? Hardin a d’abord une seconde d’hésitation, puis il prend son regard sombre. Une petit guerre avec un bizut voilà qui a le mérite d’apporter du piment à cette vie étudiante d’un morne... pire que les mornes plaines de tous les poètes romantiques que la terre ait porté.

« A quoi joues-tu ? » Un ton grave et sérieux. Les deux hommes au milieu de l’arène. Au milieu du silence. Triste silence. Pas un curieux pour crier à mord ou parier sur l’issue de l’affrontement. Les élèves sont trop sages. Voilà un an qu’Hardin le constate tous les jours. Est-ce que ce nouveau cru a davantage de saveur que le précédent ? Deux jeunes hommes au milieu de la bibliothèque autour d’un livre. C’est si futile comme histoire, qu’ils devraient tous deux partir dans un rire à horrifier les laborieux. Hardin garde le même ton du défi qui se met en place. « Tu veux me provoquer sur mon territoire ? »

Le nouveau ne peut pas savoir qu’il vient de dire une absurdité, sauf si sa réputation l’a précédée. Hardin n’est pas un pilier des bibliothèques. Il n’y met les pieds que parce que le savoir se trouve ici, privés de surf sur la toile qui offre en deux clics les réponses à toutes les questions. Un livre met des heures à révéler son secret. Ici, c’est l’Institut, on invite les étudiants à venir, ils reçoivent leur lettre, une mauvaise blague qui se prend les pieds dans du Harry Potter grand cru. Exception faite du train. Quoique... peut-être ont-ils pris l’avion 7/8 bis, qui sait. Autre différence, l’absence de magie remplacée par un ennui chronique.

« Attendre ? Le mot est banni. Attendre c’est se fossiliser sans même s’en rendre compte. Si tu t’attardes à observer autour de toi, tu verras la croûte de poussière sur toutes les choses présentes. Professeurs compris. Elèves compris. Ils ne comprennent pas qu’il faut jouer sa vie à chaque instant, c’est la seule façon de la conserver. » Il ne perd rien de son arrogance et de sa détermination à jouer. Il continue pour aboutir à une extrémité d’un autre âge, mais ici l’architecture ne rivalise pas avec celle du vingt-et-unième siècle. « Nous allons le faire simple. Je te laisse le choix. Pistolet, épée, à la limite aux poings, c’est peu noble, mais parfois efficace. »

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Raphaël O'Connor
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Jeu 13 Fév - 2:27



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But man is not made for defeat. A man can be destroyed but not defeated.
A quoi joues-tu ? Demandais-tu, solennellement. Le jeune homme esquissa un sourire en coin, sur un ton non dissimulé de défiance et d'arrogance, le propre du jeune homme. À quoi jouait-il? Hm, difficile à dire, mais une furieuse envie de se dégourdir les pattes le suffoquait, et son cœur ne manquait pas à accélérer son rythme incessant de battements. Une pensée le traversait cependant, quel foutage de gueule. Il faut dire que la scène était pour le moins cocasse ; deux jeunes hommes, plein de vigueur et probablement d'intelligence et de praticité, prêts à se prendre à la gorge pour une histoire de livres ; Zola et autre Hugo seraient fiers, à n'en point douter, ou tout simplement affligés. C'était d'ailleurs peut-être le cas des autres élèves environnant, bien que la plupart préférait jeter quelques simples et classiques regards réprobateurs ou prendre leurs affaires et filer en d'autres lieux moins toxiques. Tu poursuis ensuite. Son territoire ? La bonne blague ! De quel droit décrétait-il qu'il s'agissait de son territoire ? Les yeux du brun se mirent à jauger le concurrent ; de la même tranche d'âge, pas spécialement plus grand, clairement pas plus séduisant.. Un ancien ? Il est temps pour le vieux Lion de céder sa place. Le brun fronce le sourcils, se redressant sur son torse, bombant même le torse ? Son ramage est époustouflant, bien plus reluisant que la vieille crinière défraîchit de son adversaire, tout du moins c'est ce qu'il aime à penser. Néanmoins, sa main ne faiblit pas, fermement apposée sur l'ouvrage épais plastifié ; quel étrange Graal, et quel bien désuet butin ! Attendre ? Le mot est banni. Attendre c’est se fossiliser sans même s’en rendre compte. Si tu t’attardes à observer autour de toi, tu verras la croûte de poussière sur toutes les choses présentes. Professeurs compris. Élèves compris. Ils ne comprennent pas qu’il faut jouer sa vie à chaque instant, c’est la seule façon de la conserver. Nous allons le faire simple. Je te laisse le choix. Pistolet, épée, à la limite aux poings, c’est peu noble, mais parfois efficace. Tes quelques défiances séduisent Raphaël. Ni une, ni deux, il se lève, bousculant sa chaise en un grincement désagréable ; le bruit le fait d'ailleurs brièvement grimacer puis jeter un furtif regard au bureau de la bibliothécaire, un peu plus loin. Point de réprobation, mais il prendra garde à demeurer calme à l'avenir afin de parer à toutes éventualités. Ses yeux se ramènent à toi, brillants, sauvages, prêts à devenir bestiaux. Prêt à rétorquer, poings serrés, la réalité vous rattrape cependant ; le visage de Raphaël s'adoucit quelque peu, avant qu’apparaisse un rictus amusé sur ses lèvres, toujours planté là, face à toi. Son visage se baisse, et quelques mèches brunes viennent parer son front. Écoutes, t'as l'air d'un brave garçon, alors retournes sucer je ne sais quel prof qui t'offre un semblant d'assurance ici bas, et lâches-moi, tu veux? Le ton est volontairement condescendant. S'agirait-il d'une mise en garde ? Non, juste d'une façon maladroite de calmer le jeu, sûrement, bien qu'une petite rixe de chevaliers ravirait le jeune homme, à n'en point douter un seul instant. Loin d'être tendue, l'atmosphère était tout de même particulière.

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Hardin Dawson
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Mer 4 Mar - 0:25





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raphaël & hardin

Hardin guette les moindres gestes de celui qui est en face de lui. Il a poussé le bouchon assez loin pour que ça dégénère, ce n’est pas pour autant ce qu’il veut vraiment. Ce qu’il veut est même tellement sage ! Un bouquin pour étudier. L’autre se lève. Une fougue qui bouscule la chaise. Elle couine mais ne tombe pas. Le nouveau s’inquiète de la bibliothécaire ? Voilà qui fait légèrement remonter le coin des lèvres d’Hardin. La vieille peau ne bronchera pas, ce n’est pas la première fois qu’elle voit des étudiants comparer leur niveau de testostérone. Quand elle les croit trop agressifs, elle sait sortir de sa bibliothèque les troubleurs de calme. Hardin n’a pas encore compris comment elle fait, mais elle est très douée. A son tour il se lève, mais lentement.

« Je te fais cet effet-là ? Tu penses que je suce ? Ne prends pas tes rêves pour des réalités, garçon, mais si c’est la partie qui t’intéresse, je peux te donner des noms, enseignants et d’élèves. Je préfère pour ma part les formes féminines. »

Hardin croise les bras et inspecte son adversaire. Se battre ? Pour un livre ? Il est vrai que cela est ridicule.

« Ne bombe pas le torse, inutile, tu n’as pas de seins. Pour ce qui est plus bas, ça ne risque pas de m'impressionner. »

Si jusque-là, le volume sonore de sa voix reste normal, il se met maintenant à chuchoter en direction de son vis-à-vis sans avoir un geste qui permette de montrer qu’il est passé en mode confidence.

« Toi qui a la bibliothécaire dans ton champ de vision, est-ce qu’elle a posé ses lunettes ? Si elle se lève, on est mort. Crois-moi sur parole, je l’ai déjà vu transformer un loup en agneau. Elle va nous trouver une corvée moins amusante que mimer un tournoi de chevalerie. Ne t’imagine pas que je la crains, je n’ai pas envie de récurer les chiottes pendant une semaine alors qu’on peut s’entendre pour faire tourner les livres intelligemment. Je n’ai pas ce temps à perdre. »

Un an qu’il est là. Il a surpris certains comportements qui tirent sur normal pour l’emmener dans la direction de l’étrange. Il sait que cette école est particulière, dans son fonctionnement, par ceux qui sont invités à venir y étudier, par les chuchotements qui s’arrêtent, par ceux qui partent plus vite qu’ils ne sont venus et ceux qui restent plus longtemps qu’ils ne devraient.

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Raphaël O'Connor
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Dim 22 Mar - 19:37



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But man is not made for defeat. A man can be destroyed but not defeated.
Le brun relève les yeux, une fois sa phrase terminée, avant que tu ne t'exprimes finalement avant même qu'il ne puisse poursuivre. Ne prends pas tes rêves pour des réalités, garçon, mais si c’est la partie qui t’intéresse, je peux te donner des noms, enseignants et d’élèves. Je préfère pour ma part les formes féminines. Ses sourcils se froncent et ses poings se resserrent malgré lui. Il n'était pas tant question de sexualité, mais plutôt de normes de virilité. Raphaël était le fils de deux femmes, alors il savait ce qu'était l'homosexualité et n'y portait strictement aucun jugement négatif ou emprunt d'ignorance, mais s'il pouvait ne pas être traité de gay, de surcroît lorsque il s'avère que ce n'est pas le cas, il en serait d'autant plus satisfait. Soit. Il se mord imperceptiblement la lèvre inférieure. Il semble que le jeune homme est été quelque peu déstabilisé par la rhétorique de l'adversaire. Ne bombe pas le torse, inutile, tu n’as pas de seins. Pour ce qui est plus bas, ça ne risque pas de m'impressionner. Les yeux de Raph' te fixent, amèrement. Il est touché dans son orgueil de mâle. Puéril, se met-il à penser te jaugeant de haut en bas alors que tu croises des bras fermes contre ton torse. Ton ton se modifie quelque peu, pas ton attitude. En réalité, c'est surtout ton timbre qui est changeant ; Raphaël s'abaisse légèrement vers toi, un sourcil davantage hausser que l'autre, circonspect quant à ce que tu t'apprêtes à lui dire. Il t'écoute de façon détachée, observant de temps à autres le fameux trône dont il est question, celui de la bibliothécaire. Ne t’imagine pas que je la crains, je n’ai pas envie de récurer les chiottes pendant une semaine alors qu’on peut s’entendre pour faire tourner les livres intelligemment. Je n’ai pas ce temps à perdre. Le brun haussait les épaules, se redressant en arrière, soudainement plus détendu avant d'afficher un sourire teinté d'arrogance sur ses fines lèvres. De toute façon, j'ai terminé. Ces bouquins sont merdiques. Alors vas-y, fais-toi plaisir. finissait-il par lâche de façon désinvolte, en accompagnant ses mots d'un signe de la main désignant les ouvrages, disposés sur la table. Raph' ne tarda ensuite pas à s'abaisser pour saisir son sac, toujours sur la table. Il y fourra son sa bouteille d'eau et ses quelques affaires, rapidement, ne portant presque plus d'intérêt à l'adversaire. C'est le cas pour tout ici, d'ailleurs. C'est merdique. Cracha-t-il ensuite, peut-être un brin trop fort ou trop engagé. Raphaël avait ce qu'il lui fallait, quelques chiffres et quelques notes, il n'aurait aucun mal à broder en fonction. Les bibliothèque n'étaient pas son fort, encore moins le travail acharné ; c'est inné chez lui. Il était temps de prendre l'air, de respirer. Merde. Le jeune homme s'arrêta lorsqu'il fit tomber un tas de feuilles voisin. Il entreprit de se baisser pour ramasser les écrits, concentré. Tu peux disposer, je te ferai signe lorsque j'aurais besoin d'un grand frère. Blasé par sa maladresse, il t'adressa une dernière remarque ironique. N'y avait-il donc rien sur cette île d'un temps soit peu enivrant ou stimulant ? Même une rixe classique entre deux jeunes coqs ne pouvait pas avoir lieu. Et dire que Raphaël avait porté de l'intérêt à ce Hardin ; et dire qu'il croyait trouver en lui un personnage intéressant. Visiblement, raté.

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Hardin Dawson
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Sam 30 Mai - 1:46





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raphaël & hardin

L’étudiant avait fini par lâcher le livre convoité. Peu importe quel mot ou quelle attitude avait permis cela. Hardin a le bouquin à sa disposition. Pas pour autant qu’il se jette dessus. Il préfère observer le jeune homme plier bagage. Fait-il un commentaire ? Marmone-t-il pour lui ? Hardin capte les phrases. Il peut acquiescer aux remarques sur les livres, encore que, il ne les a pas encore compulsés, mais surtout sur l’environnement. Oh oui, tout est merdique. Cette île. Cet institut. Ces cours. L’enfermement ici qui laisse rien de vraiment palpitant à faire.

« Je vois que tu as su jauger la situation avec réalisme. Merdique, c’est le mot. Pour ne pas dire mortel. Mortel d’ennui. »

C’est davantage une lamentation qu’une information qu’il ne donne pas vraiment à son camarade d’étude. D’ailleurs celui-ci se retrouve bien vite occupé à tout autre chose qu’à leur conversation. Maladroit. Il a éparpillé un tas de feuilles. Serviable. Il répare son geste malheureux en ramassant les écrits plongés en plein désordre. Cela pourrait s’arrêter là. Après tout, chacun a ce qu’il veut. Pourtant, alors qu’Hardin pose la main sur les livres pour les récupérer et partir de son côté, l’autre se permet un mot de plus. Il le fixe du regard. Il sent de la colère monter. Il devrait y avoir de la tristesse. Ce n’est pas l’endroit pour la laisser venir à la surface, il la garde pour les quatre murs de sa chambre. Alors colère, voilà qui est plus facile à lâcher.

« Tu te prends pour qui ? Ne compte pas sur moi pour être un frère, même si tu es dans la pire catastrophe. Un frère, j’en ai qu’un. Visiblement tu n’as pas le gabarit pour lui arriver à la cheville. Tu ne risques pas de rivaliser avec lui et de me donner envie de te tendre la main. »

Il pourrait, pourtant, se préoccuper du nouvel étudiant. Jouer au moins les protecteurs, sur le mode fraternel. La solitude depuis la perte de celui qu’il vénérait, ne laisse pas de place pour ce genre de camaraderie qui pourtant lui manque. Devenir le grand frère, est-ce que lui-même a la carrure ?

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Raphaël O'Connor
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Jeu 2 Juil - 22:54



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But man is not made for defeat. A man can be destroyed but not defeated.
Les feuilles semblent ne pas vouloir lui obéir, et le jeune homme met quelques instants lui semblant une éternité avant d'en venir à bout. Son petit tas en main, il se redresse face à toi, tapotant son gain contre la surface de la table avant de les fourrer nonchalamment dans son bordel sac. Renfrogné, Raphaël passe une main dans ses cheveux, sans doute un toc dû à quelques mèches qui ondulent continuellement sur son front, puis il passe sa sacoche par dessus son épaule, s'apprêtant à déserter le lieu et clore par la même cette pseudo altercation de pseudos mâles dominants en rut. Il ne stoppe pas son action mais toutefois, il semble ralentir, et esquisser un sourire lorsque tu dis ces quelques mots. Au moins, on partage ça à défaut de partager la belle gueule, tocard.. pensa-t-il en se retenant de le dire à haute voix ; autant ne pas raviver la flamme, elle ne s'éteindrait de toute manière pas de si tôt, une intime conviction le lui assurait dors et déjà. Puis, l'autre gamin reprend, moins guilleret. Tu te prends pour qui ? Ne compte pas sur moi pour être un frère, même si tu es dans la pire catastrophe. Un frère, j’en ai qu’un. Visiblement tu n’as pas le gabarit pour lui arriver à la cheville. Tu ne risques pas de rivaliser avec lui et de me donner envie de te tendre la main. Le grand brun semble halluciner, un instant, il ne réalise pas que tu t'adresses toujours à lui. Lentement, ses pieds font un demi tour sur eux mêmes, et à nouveau, te font face. Les yeux plus écarquillés qu'à l'accoutumé, il jauge le gars ; franchement vener. Il semblerait pourtant opportun de se taire et séparer vos chemins, mais Raphaël ne l'entend pas de cette oreille et, à la place de cela, y voit une sublime occasion d'enfoncer le couteau dans la plaie. Ses lèvres frémissent, puis laissent entrevoir un rictus des plus désagréables. Hm.. Corde sensible? murmure-t-il sur le ton de la défiance. Il cale davantage son sac à dos sur son épaule, semblant presque bomber le torse par la même, avant de mettre ses mains dans ses poches. On a perdu son p'tit ami? Son fidèle toutou ou son protégé ? aligne-t-il comme pour infecter la blessure suintante. Pourtant, il ne démord pas et, au contraire, savoure son os à moelle sans vergogne, avant de lancer un regard au bureau de la bibliothécaire. Bingo. Elle semble absorbé, dos à vous. Les iris de Raphaël rejoignent les tiennes puis, comme s'il se sentait pousser des ailes, l'une de ses mains vient asséner une tape à ton omoplate droit, toujours affubler de son sourire pompeux. Allez très cher, je m'arrache. Nous n'avons pas tous besoin de l'admiration des autres pour se sentir exister. Sans rancune blondinet ! scandait-il, toutefois à voix modérée, alors que tu n'étais finalement pas si blond que cela mais, soit, Raphaël semblait fier de ce patronyme et de sa remarque. Il fit volte face et s'éloignait tranquillement, peinard. Minable tocard. se répétait-il à ton compte. Des poings, oui, pov' type.

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Hardin Dawson
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Ven 10 Juil - 9:55





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raphaël & hardin

Le type ramasse ses feuilles répandues le sol. Les choses auraient pu en rester là, mais ni l’un ni l’autre ne semble vouloir stopper l’échange et continue leurs piques. Le type ironise. Hardin serre un poing. Il jouait tout à l’heure, plus ou moins, mais il n’y avait rien de réellement agressif. Il jaugeait le nouveau. Au fil de la conversation le rapport a évolué vers autre chose, qui au final lui échappe et glisse vers un rapport beaucoup plus tendu. Maintenant, il est en colère. Pour un bouquin ! Pour un cours qu’il a déjà eu l’année passée ! Ce qui aurait pu être un moyen de faire connaissance avec un étudiant qui a le même cursus est devenu un affrontement verbal avec intention de faire mal par petites touches. Le voilà le duel qu’il avait proposé, cependant il ne se livre pas à coups de rapières en plastique dans un rituel anachronique et farfelu. Le petit con est parti dans un délire loin des préoccupations de Hardin. Il prend ses nouvelles remarques en insultes. Tous deux ont un regard vers la bibliothécaire absorbée par ses propres occupations. L’autre balance un nouveau flot de paroles. Hardin fait un pas en avant et s’arrête. Se battre en plein milieu de la bibliothèque est une très mauvaise idée. Alors il se retient, même si cela lui fait mal de ne pas pouvoir faire ravaler ses paroles au bizut. Sans rancune ? Il veut rire ! S’il croit que tout va s’arrêter là, c’est une lourde erreur. Ils vont cohabiter dans l’Institut durant une année scolaire, peut-être davantage. Tout ce qui se dit ici, tout ce qui se fait est comptabilisé. La balance est tenue par une créature de l’ombre qui sait trouver ses fidèles dans la colère, la méchanceté et la bêtise. Le gamin ne sait rien de tout cela. Hardin, lui, a été englouti. Si le nouveau avait su se taire, peut-être lui aurait-il glissé un mot sur le danger qui rôde. Tant pis pour lui.


FIN


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