Assise près de cet homme qui plaisantait depuis que nous nous étions retrouvés, je me sentais maintenant paniquée. Paniquée à l’idée de devoir parler de ma vie tragique à un parfait inconnu. Je n’avais pas eu le temps de me préparer, pas eu le temps former des phrases toutes faites que j’aurais seulement à déballer quand on me poserait la question. Non, la clairement, j’avais été prise au dépourvu. Je lui en voulais presque d’avoir gâcher ce moment léger entre collègues. Il n’y était pour rien, avait sûrement voulu bien faire en s’intéressant un peu plus sérieusement à la psy que de parler de jacuzzi. Mais il avait tapé la où ça fait mal.
Mon mal-être n’était visiblement pas passé inaperçu puisqu’il posa sa main qui se voulait réconfortante sur mon épaule. Mais ce simple contact me glaça le sang. On ne m’avait pas touché autre part que mes mains depuis beaucoup trop longtemps. Serrer des mains, frôler des joues lors d’une bise. Mais pas d’autres contacts physiques avec d’autres que mes parents. Je n’ai pas osé le repousser, pas osé lui demander de toucher le siège d’en face plutôt que mon épaule.
Puis il se confond en excuse, d’une voix que je ne lui connais pas. Lui d’ordinaire si jovial, si souriant semble réellement se soucier de ma personne. Je n’en suis pas étonnée mais ça me dérange presque. Apprends à te laisser aller. Prends son épaule pour pleurer. Certainement pas. Je chasse une nouvelles fois les idées saugrenues de ma conscience mais laisse une chance à cette homme.
Ne vous en faites pas.. vous ne pouviez pas savoir.. Je tente un sourire qui est réduit à néant avant même de franchir mes lèvres. Ça ressemble plus à une grimace qu’autre chose. Il prend le temps de me laisser souffler avant de répondre et je lui en suis reconnaissante. Il sait être prévenant et rassurant.
Vous monsieur tout le monde ? J’en doute. Et puis personne n’est monsieur tout le monde. Chacun recèle de secrets, de caractéristiques différentes. Nous sommes tous uniques. Et vous l’êtes aussi.
Je n’ai pas pu m’empêcher de lui sortir mes phrases de psychologue. M’intéresser à lui eut le pouvoir de ne plus penser à ma vie. La France ? Quelle chance. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller. J’ai fait beaucoup de pays mais pas la France. Mon mari l’avait en horreur. et merde. Je venais de mentionner ce con en employant un ton qui en disant long. Priant pour ne pas qu’il me pose de question sur lui, je trifouillais mon paquet de cigarettes dans mes poches. Aspirer la fumer de l’une d’entre elles serait une réelle bénédiction.
Christopher Miles
Mar 14 Avr - 18:46
Laissons faire le destin
Sa question l'avait complètement retournée... Qu'elle idée de lui avoir poser une question sur son passé alors qu'elle avait parler d'un événement triste juste avant ?! Qu'il était idiot sérieux ! Chris avait envie de s'en mettre une... Pas seulement parce que ca mettait a l'eau son plan drague mais aussi parce qu'il lui avait fait de la peine et ca il ne se le pardonnait pas.
Je m'en veut... Vraiment... S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour me racheter dites le moi...
Pour le rassurer elle tenta un sourire, chose qui échoua lamentablement au vu de celui ci... Il voyait parfaitement qu'il avait touché une corde transformé en ficelle et qui était sur le point de rompre. Chris changea de sujet vitesse grand V quand elle le lui permit en lui demandant ce qu'il faisait dans son ancienne vie. Elle le considérait comme unique ? Comment devait il le prendre ? Bien ? Mal ?
Vous savez... Ce que je fais tous le monde peut le faire en réfléchissant et en ayant les connaissances. Une fois que l'on comprend ce que veulent dire les chiffres c'est aussi simple que de lire un livre.
Et puis comme elle le disait... Chacun avait ses secrets... De sombre secret comme celui de la mort de son pere et de toutes ses visions sur le futur... Chose qu'il devrait lui cacher durant leurs petits rendez vous professionnel.
Eh bien... C'est un pays comme un autre je dirais... J'y ai passer ma vie alors vous savez pour moi il est des plus banal. Mais si un jour vous y tenez je pourrai vous y guider !
Un nouveau problème arrivait a l'horizon... Le "mari", cependant il nota qu'elle employait le passé... Oui il se souvenait qu'elle était seule mais pas de son statut... Jamais il ne se serait permis de flirter avec une femme marier. Elle était donc veuve ou divorcée, il chercha dans sa mémoire mais comme un idiot il n'avait pas vraiment prêter attention a ce détail quand il avait lu son dossier.
Même si a mes yeux c'est un pays plutôt banal je dois bien avouer que nous avons le mérite d'avoir quelques spécialités !
Ce pauvre homme n’y était pour rien. Rien ne pouvait le préparer à ce que je sois une mère qui a perdu son fils, veuve et traquer par la mafia. Qui pourrait s’imaginer un truc pareil ? J’avais bien failli verser une larme mais je m’étais retenue, je sais le faire en public. Seulement quand je suis seule je me laisse aller.
Ne vous en voulez pas, vraiment Chris. Ce sont mes démons à moi comme vous vous avez les autres.
Je tente un léger sourire. Si vous saviez ce qu’est ma vie vous ne me verriez peut être plus de la même façon et ça je ne le souhaite pas. Je ne veux pas qu’il me regarde avec pitié, j’apprécie qu’il me regarde comme si j’étais simplement Donna. Nous dévions sur lui, sur qui il est et je ne peux m’empêcher de lui rappeler que chaque personne est unique. Mais il ne comprend pas tout à fait où je voulais en venir alors je me permets d’approfondir.
Chris, je ne parlais pas de votre travail mais de vous en tant que personne. Certes beaucoup savent manipuler les chiffres mais personne ne sait réfléchir de votre façon, faire sourire quelqu’un avec une phrase, rendre service de la manière dont vous le faites. Je ne sais pas si vous me suivez. Retenez juste que vous êtes unique.
Je ne sais vais vraiment si j’étais assez claire. Mais si je le connaissais mieux j’aurais pu lui sortir ses qualités comme quelques petits défauts. Quand on comprend qu’on est une personne à part entière différente des autres la vie nous paraît parfois plus simple.
Évoquer mon mari n’était pas du tout prévu au programme, c’était sorti tout seul. Mais en bon gentleman il ne releva pas ma confession. Il me proposa plutôt de me guider pour un Tours de la France. Pourquoi pas ? Je ne sais pas si nous le ferions réellement mais il était assez agréable de penser à la France. J’ai du mal à croire que le sud de la France ou encore Paris soit banal. J’aimerai vraiment voir tout ça par moi même. je lui souris.
Je ne veux pas m’étaler sur ma vie privée mais.. je vous dois une explication. Mon mari est décédé mais ne vous en faites pas il ne comptait plus pour moi. J’avais ressenti le besoin de lui déballer ça comme ça. Je ne savais pas vraiment comment il prendrait cette nouvelle mais au moins il était au courant de la vérité. Pas toute la vérité, je n’étais pas prête à évoquer mon fils.
Christopher Miles
Mar 21 Avr - 22:53
Laissons faire le destin
Elle tenta de le rassurer... Ce n’était pas sa faute... Il s'agissait de ses démons... N’empêche que c’était lui qui avait poser la question, certes il avait éviter certains sujet les sentant glissant mais il avait foncer dans un autre croyant tenir une conversation pour mieux la connaitre... La seule chose qu'il savait c’était qu'elle était, autant voir plus torturé que lui. Il tente une seconde approche... Osé mais véritablement honnête.
Vous savez Donna... Ce n'est pas parce que vous êtes psychologue et que vous aidez les autres que de temps a autre vous ne pouvez faire de même. Loin de moi l'idée d'insister sur la chose mais si vous voulez parler... Un soir, un matin, un midi enfin n'importe quand je suis a votre écoute.
Il n'allait pas lui demander de se confier sur la banquette arrière d'un bus... Il avait un minimum de classe et encore plus de respect envers elle. Un joli sourire compréhensif apparaît sur son visage, s'il le fallait son épaule serait la pour qu'elle s'y repose et il espérait bien qu'elle le comprenne. Pour son bien le sujet dérive sur Chris, elle lui fait bien comprendre qu'il est unique et que personne n'est comme lui. Génétiquement c'est vrai mais il doute toujours, des petit plaisantin qui savent faire des maths et de l’économie certes ca ne cours pas les rues mais il doit bien y en avoir d'autres. Mais ces simples phrases lui mirent du baume au cœur, elle le considérait comme unique a ses yeux et même si c’était la psychologue qui parlait il se disait que la femme qu'elle était le pensait aussi.
Encore une fois elle parla surement sans le faire exprès de son passé, pour bien faire il ne releva pas préférant la laisser tranquille et dire ce qu'elle souhaitait partager. Étonnement elle accepta son petit tour de France... Ça il le notait et ne manquerait pas de lui rappeler pendant leurs prochaines vacances ! Il n'allait pas rater une occasion de voyager avec cette belle créature.
Franchement ? Si vous y tenez je vous emmènerai voir de belles chose mais Paris en elle même n'est plus une belle ville... Les gens sont pressé et agressif... Chacun vit pour lui. C'est une vie que j'ai préférer fuir. Mais si vous y tenez nous n'aurons qu'a réserver un hôtel... Le Ritz peut être... Avec un jolie sourire Helen acceptera surement de passer la nuit sur la note de l’école.
Sur ce il éclata de rire, c’était bien évidement une blague, jamais elle n'accepterai et ca ne lui viendrai même pas a l'idée de demander une telle chose. Son salaire de membre du conseil n’était pas assez important pour lui offrir ce genre de luxe mais il trouverai bien quelques chose assez impressionnant pour la jeune femme ! A la suite de ca et cette fois plus souriante elle lui fit un aveux, le décès de son mari. Il en resta de marbre.
Je... Je suis désolé...
Quoi dire d'autres après tout ? Tant pis ca me laisse la place ? Non mais il fallait être fou ! Ses condoléances ? Elle ne l'aimait plus alors pas vraiment utile !
Vraiment... Si vous avez besoin de quoi que ce soit faites moi signe. Je ne suis pas un vétéran des lieux mais j'ai le bras long.
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