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 Premiers pas FT. Eydis
Helen Jones
Helen Jones

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Mar 7 Jan - 14:02



Premiers pas

We find beauty not in the thing itself but in the patterns of shadows, the light and the darkness, that one thing against another creates.

◊ ◊ ◊

Tu écrasais ta cigarette, observant les quelques cendres encore incandescentes qui demeuraient dans le cendrier, posé sur ton bureau. Tes yeux parcouraient brièvement la pièce, avant que tes mains ne viennent se placer de part et d'autres de tes accoudoirs, t'appuyant sur ces dernières pour te redresser. Debout, tu attrapais une pile de pages, les tassant en un bloc géométrique précis, signe de ton obsession du rangement et de l'ordre. Il était temps pour toi de potasser tes futurs cours de littérature. Bien que tes connaissances soient amplement suffisantes à une potentielle transmission de savoir, tu aimais être à jour et sans cesse te renouveler. Tu refermais donc derrière toi la porte de ton bureau, au sixième étage, avant de descendre paisiblement les marches, une à une, en un claquement régulier et pourtant discret qui retentissait contre le parquet massif. Clac, clac, clac. Le son en était presque hypnotisant, pourtant, tu n'y prêtais plus aucune attention, cela faisait après tout des années que tu arpentais chaque recoin de la bâtisse. Quoiqu'il en soit, tes pas te menèrent tranquillement mais sûrement jusqu'au quatrième étage. Prenant sous le bras ta paperasse, saluant au passage quelques élèves ou membres du personnel, tu poussais les portes de la bibliothèque, adjacente à la salle d'étude, encore vide en ce presque début d'année. Bien vite, tu le savais, les tables seraient jonchées de notes et de stylos, d'ordinateurs et de croquis. Un sourire s'esquissa sur tes lèvres, tandis que le silence de plomb était délectable. Pas un chat, pas une âme ne viendrait troubler ce vieil ami. La bibliothécaire s'était d'ailleurs absentée quelques jours, pour les fêtes, et les intempéries de la semaine précédente l'avaient empêché de revenir dès le lendemain. Soit. Tu n'y voyais aucun inconvénient et, quand bien même, ce n'était pas sa faute après tout, qu'aurais-tu pu lui reprocher ? Passant donc derrière son pupitre, tu allumant son ordinateur de bureau, tu en aurais peut-être besoin, qui sait ? L'une de tes mains apposait ensuite ton petit tas de feuilles sur une table avoisinante, tandis que l'autre s'orientais vers le pot à crayon. D'un souhait mentalement émis, un stylo vînt instantanément rejoindre ta paume, alors que tu prenais place. Tu n'aimais pas particulièrement user de tes dons dans un cadre aussi banal mais, la pièce semblait vide, et ton acte peu répréhensible. Doucement, avec application, tu entreprenais de griffonner des choses, par-ci par-là ; des titres, des sous parties, des théories et des exemples fusaient en toi. Puis, un bruit attira ton attention. Tes yeux se levèrent instantanément, sens aux aguets, ouïe à l’affût. Un soupire s'échappa de tes lèvres. Probablement la fatigue, pensais-tu, te levant afin de te diriger vers une étagère. Œdipe, Œdipe.. murmurais-tu à l'encontre des ouvrages de cuir et de papier, les pointant nonchalamment du de ton index finement manucuré de rouge. C'n'est pas possible... Poursuivais-tu, l'oeuvre demeurant introuvable. Tes sourcils se fronçaient. Clac, clac. Quelques pas de plus, longeant le rayonnage boisé. Tu croisais tes bras sur ta poitrine, comme vexée par cette recherche stérile. Tu n'aimais pas que les choses t'échappent, aussi infimes et insignifiantes soient-elles.

(c) oxymort

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Eydis VanGard
Eydis VanGard

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Lun 27 Jan - 12:10

ft. Jones
Helen
Premiers pas
Eydis avait vogué dans les couloirs, son rituel du matin accompli : un bon petit déjeuner et une cigarette.

La jeune femme s'était douchée, et, tout en enfilant un t-shirt de Guns N' Roses usé lui arrivant mi-cuisses, une paire de bas résilles et un short en jean noir, s'était demandée comment elle allait remplir sa journée.

Elle avait déjà un peu exploré la forêt, souriant elle en se souvenant de son interaction inattendue avec Styx. Son sourire s'évanouit quand elle se rappela de la Voix.

Effectivement. C'était un problème. Un mystère.

Eydis sentait que ce mystère là pourrait vite tourner en obsession. Mais cela n'allait pas arrêter la brune. Après tout, elle adorait les casses tête.

Et puis plus butée, tu meurs.

La jeune fille enfila ses Doc noires, pris son carnet de dessin et sa trousse (qu'elle ne quittaient jamais) et monta les escaliers. Elle resterait à l'intérieur aujourd'hui.

Eydis se balada dans les couloirs, la tête prise par ses réflexions sur la Voix, avant de se retrouver en face de deux gigantesques portes en bois massif.
Elles étaient ornées de poignées en cuivre et de gravures dans le bois.

La brune était impressionnée. Elle passa ses doigts sur le bois laqué par le temps et un entretien régulier, et admira le travail du bois.

Elle laissa ses yeux anis se promener dessus, jusqu'à une plaque en cuivre accrochée sur le mur.

La Bibliothèque.

Eydis eu un sourire nostalgique. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu le temps de lire un livre ?

Elle se souvint de l'énorme bibliothèque de son père, dont aucun livre n'avait jamais été touché. Il l'avait acheté seulement pour les apparences, pour paraître cultivé. Montrer une richesse, essayer d'appartenir à une classe dont il n'était pas issu. Tout était dans le paraître.

Ridicule, vraiment. Tant de couvertures silencieuses, jamais touchée, jamais honorées.

Sauf par elle et Eirik. Eydis se rappelait des après-midi entières passées à ses côtés, à lire en silence. Eirik se couchait sur l'épais tapis, sur le ventre, lisant attentivement Socrate ou Voltaire. Eydis venait caler sa tête dans le creux de son dos, et choisissait un Conan Doyle ou Agatha Christie. Et ils resteraient ainsi des heures, dans le silence protecteur des livres, milliers d'histoires silencieuse, témoin des époques.

Eydis avait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre dans cette pièce. C'était l'un de ses rares havres de paix.



Et puis tout vola en éclats.



La brune poussa les lourdes portes, accueillie par le silence tranquille de la pièce. Elle pris une grande inspiration. Gud qu'elle aimait cette odeur. Eydis se promena dans les allées, laissant ses doigts courir sur les tranches des livres.

Ils s'arrêtèrent sur un.

Œdipe.

La brune saisit le livre, un sourire amusé aux lèvres. Il était vrai que ses interaction avec Styx lui avaient donnés envie de se replonger dans les écrits Grecs classiques. C'était l'occasion.

Eydis continua son chemin, se retrouvant dans un espace un peu plus ouvert où plusieurs liseuses étaient installées, une petite table de chevet montée d'une lampe à leur côtés. Un régal. La jeune femme entendit au loin le bruit des portes se refermant, mais n'y fit pas particulièrement attention. Elle était plus détendue que d'habitude.

Elle se laissa tomber lourdement dans un fauteuil, laissant échapper un bruit d'affaissement, et posa son carnet et sa trousse sur la table.

Eydis se tourna dans le fauteuil. Il était confortable mais sa position ne lui convenait pas. La jeune femme passa ses jambes par-dessus l'accoudoir, calant son dos avec un coussin contre le second. Eydis fit bien attention à ne pas abîmer le fauteuil avec ses chaussures, faisant en sorte qu'elle ne touchent pas le velours.Elle s'enfonça un peu plus dans le fauteuil, laissant échapper un soupir de contentement.

Et c'est ainsi, ses jambes bottées pendant nonchalamment dans le vide, ses lacets à présent défaits, qu'Eydis se plongea dans sa lecture.
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Helen Jones
Helen Jones

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Mar 4 Fév - 0:55



Premiers pas

We find beauty not in the thing itself but in the patterns of shadows, the light and the darkness, that one thing against another creates.

◊ ◊ ◊

Sourcils froncés, tes sens furent immédiatement alertés par un bruit de frottement, semblable à du tissu, non loin de là, tout près, en réalité, quelques rayonnage derrière toi, tout au plus. Ton visage se décrispa, tandis que ton psyché était finalement happé par ce dernier son. Tu te retournais, dos à l'étagère où devait se trouver l'ouvrage tant convoité, observant minutieusement les lieux, rien de bien captivant hors mis quelques tables désertes et allées vides. À pas de velours, comme désirant rester discrète, tu avançais vers l'entrée du couloir que formait les livres. Ton esprit scrutait les lieux, à la recherche d'un élève lambda, dont tu pouvais aisément sentir la présence, mais, rien n'y fit, tu serais forcer d'aller à la rencontre de ce son, annonçant probablement l'arrivée d'un résident dans les lieux. Soit. Tu jetais un regard au bureau sur lequel tu avais élu domicile à tes affaires ; rien n'avait bougé. Un second frottement se fit entendre, ton visage se tournant vers sa provenance. Le petit salon. pensas-tu. Plus décidée, le bruit de tes pas se fit plus franc, alors que tu passais au travers des rayons boisés. Quelle ne fut pas ta surprise lorsque, au détour d'un meuble, ta vue croisait une vision bien amusante ; celle d'une jeune femme aux yeux verts, confortablement, peut-être trop, même, installée dans un fauteuil au style Voltairien. Un sourire taquin se dessina sur tes lèvres, alors que tu adossais ton épaule gauche contre une étagère. Tu éclaircissais ta voix, en un discret raclement de gorge. Eh bien, Mademoiselle VanGard ? Tu n'avais pas encore entretenue de conversation intime avec la jeune femme norvégienne, si ta mémoire était bonne, mais, tu n'eus aucune difficulté à remettre un nom à ce doux visage, ou bien à cette nonchalante habitude de faire corps avec son environnement. Tu l'observais, presque contemplative, elle semblait à l'aise, dans son élément même, et tu te refusais alors d'utiliser la moindre de tes capacités devant elle, même sans qu'elle ne le sache ; tu ne trouvais pas cela utile car, bien souvent, les élèves se confiaient naturellement à toi ou, tout du moins, le faisaient s'ils en ressentaient le besoin. Une fâcheuse envie te titilla tout de même le bout des doigts, lorsque tu réalisais que l'ouvrage qu'elle savourait n'était autre que celui que tu désirais, Œdipe, où le dramatique destin d'une tragique destinée.

(c) oxymort

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