Le jeu entre nous étaient clairement installés et aucun de nous n'y allait de main morte Il faut dire que menacer un homme de l'attacher au lit ne va pas lui déplaire. Sa réponse me plait, il a de la répartie et ne me laisse jamais le dernier mot. Ce sont les règles uniquement pour les récalcitrants de votre genre Monsieur Hill. Vous iriez jusqu'à me mordre ? Pas méchamment, j'en suis convaincue. Je lui adresse un nouveau regard qui en dit long, s'il souhaite me mordre je ne serai surement pas celle qui l'en empêchera. Je me sentais pleine de courage avec Nolhan n'ayant pas peur de ce que je pourrai dire ou ce qu'il pourrait me répondre. Il avait un charisme hors norme et me faisait me sentir attirante. Pauvre Hannah, déjà sous le charme.

Je ne sais pas quel genre de manoeuvre il allait entreprendre pour me faire dormir près de lui mais je n'étais pas dupe. le matelas trop dur, pas bon de dormir sur le canapé. Mais j'aimais ça, cette manière qu'il avait de vouloir m'attirer dans ses filets. Il n'allait pas mettre bien longtemps pour me capturer comme une araignée avec sa proie. Me sentant encore plus courageuse je ne pu m'empêcher de lui répondre sur le ton de la plaisanterie. Tu sais Nolhan, si tu as peur de dormir seule il ne faut pas passer quatre chemins et me le dire directement. Hannah j'aimerai que tu dormes avec moi. Ce n'est pas compliqué. Je me mords la lèvre inférieure pour réprimer un sourire. depuis quand je n'avais pas jouer avec un homme ? Pas si longtemps que ça mais jamais de cette manière si plaisante, celle qui vous fait sentir femme.

Je m'endormirai surement, oui. Mais j'ai confiance en toi, tu ne me toucheras pas, espèce d'adolescent. J'émets un petit rire, je ne le connais pas mais je suis plus qu'à l'aise en sa présence. C'est troublant mais terriblement attrayant.

Un monsieur Bennet ? Oui, biensur il va débarquer d'une minute à l'autre. Si j'avais été en couple jamais je n'aurais flirté avec lui. Je n'ai eu qu'une histoire sérieuse et la fidélité avait été en tout point respecter. Respecter l'autre est primordial, si on se sent attirer par quelqu'un d'autre mieux vaut quitter la relation plutôt que de faire souffrir l'autre.

Son bras était en suspend, attendant ma venue alors que je m'étais lecture sur Pulp Fiction. Un classique dont je ne me lassais pas, je connais presque toutes les répliques par cœur. Je vins me glisser près de lui, pas trop proche non plus pour ne pas être envahissante. Le film débuta tandis que je me glissais sous les couvertures. Dormir avec un homme pour ma troisième nuit au sein de l'institut, il fallait le faire.

J'espère que tu ne ronfles pas. Sinon, je me chargerais d'accomplir ce que l'accident d'avion n'a pas réussi à faire. Oui, j'insinuais que je le tuerai s'il ronflait. Maintenant il pouvait avoir peur de moi. Un rire s'échappa d'entre mes lèvres, contente de ma connerie.

Il ne pouvait être plus clair, il me trouvait clairement à son goût, même legging. Je déglutis lorsqu’il me confia qu’il pourrait me croquer si nous en arrivions là. Clairement je déglutis face à cette pensée et ça ne doit pas lui échapper. Je ne trouve pas grand chose à répondre et si je ne me retenais je serai sûrement entrain de baver à la simple idée de me faire dévorer par cet homme. Il me présente ensuite ses deux poignets et je ne peux qu’émettre un léger ricanement qui oscille avec un léger gémissement. C’est assez étrange. Mais je ne me dégonfle pas et vais encore plus loin.

Et si je n’ai pas forcément envie d’être en sécurité ?

Phrase courte mais assez suggestive pour qu’il en comprenne le sens implicite. En gros mord moi je suis toute à toi. Je suis complètement sous son charme et je sais qu’il le sait. Il me drague, ouvertement et ça me plaît. S’en suis un échange sur ses intentions de dormir avec moi. Je ne manque pas de lui soumettre ce que je pense et il semble rentrer dans mon jeu, plus que je ne l’aurai espérer à vrai dire. Il se penche vers moi, s’approche de mon oreille et me murmure ce qu’il souhaite. J’ai le cœur qui fait un tours sur lui même. Là, c’est troublant je ne sais plus où me mettre.

Moi, te forcer ? Je n’aurais pas à le faire. Tu le feras sans doute de toi même. Finalement je crois que je pourrai pas avoir confiance en toi.

J’ancre mes yeux dans les siens et dois bien avouer que s’il tentait quelque chose je ne le repousserai pas. La suite des ses propos me fit rire, il était complètement cinglé encore plus que moi. À nous deux on ferait la paire.

Allé cap, on s’en va d’ici !

Ce que je viens de dire est en totale contradiction avec ce que je fais. Je le rejoins dans le lit et nous ne sommes pas prêts d’en bouger. Je me demande bien comment il fait pour ne pas avoir envie de sombrer après un sommeil profond. Il doit être tellement fatigué mais je me dis que c’est moi et mon charme naturelle qui retiennent sa fatigue. La bonne blague, attention les chevilles Hannah !

Alors comme ça il ne dort jamais avec personne. J’en suis flattée. Mais ce n’est pas s’il avait le choix. Quoique si enfait il l’avait puisque je pouvais dormir sur le canapé. Compte sur moi pour te le dire. Et ne te méprends, je te torturerai, tu seras ma chose avant de donner ton dernier souffle.

Je le cherche encore ne m’attendant pas à ce qu’il fait. Tout prêt de moi il descend son index sur la peau de mon cou ce qui me fait frissonner. Il me parle de vengeance, de vampire mais j’avoue être dans une autre sphère, il a un effet sur moi qui m’électrise. Je suis à bout de souffle quand il s’éloigne rapidement, trop rapidement pour retourner au film. Je me tais pendant quelques secondes faisant mine de m’intéresser à l’image seulement je suis ailleurs. Sur les genoux de cet homme entrain de l’embrasser. C’est beau de fantasmer. Nos mains sont toutes proches l’une de l’autre, elles se frôlent. Je ne peux empêcher mes yeux de se poser sur son visage, j’aimerai avoir l’audace d’embrasser son cou.

Tu n’es pas trop fatigué ?

Je lui demande ça rien que pour qu’il reporte son attention sur moi et ma main ne peut s’empêcher d’aller trouver ses cheveux pour finalement effleurer sa joue qui porte quelques séquelles de son accident. Merde, je suis vraiment sous son charme.

Me faire signer une décharge, quelle drôle d’idée. Je ne peux m’empêcher de réprimer un léger rire nerveux. Comme si lui me ferait du mal, je suppose qu’il ne pourrait me faire que du bien. Aucun problème ne serait retenu contre lui car s’il me mordait je serais consentante, je n’en doute pas un seul instant. Rien qu’en le regardant, il a un effet sur moi que je ne saurais expliqué ou même d’écrire. Il doit être un de ces hommes qui sait si prendre avec les femmes sans même avoir besoin de les étudier en amont.

Je me retrouve rapidement près de lui et sort cette phrase qui semble le faire mourir de rire. Comme si lui ne pouvait pas être ma chose. Les femmes ont des facultés pour faire ce qu’elles veulent d’un homme, il ne fallait pas douter de moi. Quoique. Dans le sens inverse c’était plus probable qu’il prenne le dessus.

Si l’inverse se produit je ne pourrai m’en prendre qu’à moi même de t’avoir laissé venir dormir ici.. Quoi répondre d’autre ce n’était que la vérité ? Dans cette situation j’étais fautive, j’aurais très bien pu l’envoyer chez quelqu’un d’autre, le docteur de la ville par exemple. Il n’y avait pas que moi de compétent En médecine sur cette fichue île.

Après cet index qu’il avait posé sur la peau voilà qu’il y déposa ses lèvres. Il m’achevait. Comment pouvait on jouer de cette situation à ce point. Pourquoi ne pas m’embrasser directement ? Sûrement pour me montrer que c’était moi la chose. Comment peut il me faire cela rien qu’en effleurant la peau de mon cou ? C’est démesuré mais incontrôlable. Je ne suis même pas foutue de lui répondre tant je suis à bout de souffle. Je dois me retenir pour ne pas murmurer son nom. Quelle gamine je suis en sa présence. Il avait à présent repris sa position initiale et me confirma ce que je pensais. Il voulait avoir le dessus ce qui ne m’étonnait pas.

Je ne trouve rien de mieux que de lui caresser les cheveux puis frôler ses cicatrices de la pulpe de mes doigts. Il est fatigué mais ne veut pas sombrer dans un sommeil, je le sens. Ce qu’il me propose me fait déglutir. Ai je réellement le droit d’en profiter dès à présent ?

Vraiment ? Ai je le droit de faire ça dans ce cas ?

Je me redresse me donnant du courage pour m’apprêter a profiter de lui. Je me retrouve sur les genoux. Mes mains se placent de chaque côté de son visage et mes lèvres commencent à visiter chaque parcelle. Son front, une joue puisi l’autre, le bout de son nez, passer juste au dessus de ses lèvres pour poser les miennes sur son menton et finir par le coin de sa bouche. Je me recule légèrement pour planter mon regard dans le sien. Avant de m’installer comme je l’étais auparavant. Ben quoi, moi aussi j’ai le droit de profiter un peu, non ?

Alors que nous plaisantons sur qui sera la chose de qui, il me propose une sorte de planning. Une alternance entre les semaines paires et impaires. Je me recule un peu me demandant s’il est sérieux. Après tout s’il ne l’est pas ça arrangeait mes affaires en faisant mine de ne pas comprendre sa plaisanterie. Plus il s’amuserait avec moi, moins vite il repartirait. Seulement il avait sans doute une vie quelque part même si aucune famille ne l’attendait. Pourquoi resterait il ici auprès d’une infirmière banale sur une île scandinave perdue au milieu de nul part ? Il fallait croire en toi, Hannah, avoir confiance. Alors je me ressaisis, me giflant intérieurement pour croire en la femme fatale qui se cache au plus profond de mon être.

Vas pour cette organisation. Attention pas de tricherie, je tiendrai un calendrier.

Voilà qui était convenu et je ne reviendrai pas dessus. S’en suit ensuite mon petit manège qui je l’espère éveillera ses sens. Mais je n’ai pas réellement de doute la dessus. Aucun homme ne résiste à une femme qui grimpe sur ses genoux meme si c’est juste pour déposer quelques baisers qui se veulent tout de même brûlant. Je suis à deux doigts de m’installer de nouveau à ma place quand il me retient pour me tenir en place. Il propose de goûter ses lèvres, je m’apprête à lui répondre que ce serait avec plaisir quand ses lèvres s’abattent déjà sur les miennes. Mon dieu, il vient d’allumer un feu indomptable. Il m’embrasse avec force et je ne peux que lui répondre comme si nous n’attendions que ça. Ses mains sur ma mâchoire sont la comme pour m’emprisonner et ça me plaît.

A mon grand regret, il s’éloigne quelque peu pour pouvoir me regarder avant de rompre le silence. Je ne peux m’empêcher de mordre ma lèvre inférieure face à sa révélation et lui répond. Et moi je ne pensais pas trouver de si belles lèvres à embrasser sur cette plage. Je souhaite lui adresser un sourire charmeur quand je l’entends. Cette voix, la voix, celle qui me permet d’obtenir la plupart du temps ce que je veux. Mais elle tombe mal, et depuis quand apparaît elle comme ça sans prévenir ? Heureusement pour moi, je ne ressens pas les effets des premières fois. Nausée, vertige. Non, depuis un certain temps j’avais réussi à vaincre ses dommages collatéraux.

Je regardais cet homme me demandant de quelle manière je pourrais bien jouer avec ses sentiments. Les secondes s’écoulent et comme je l’ai déjà fait dans le passé je souhaite en silence ce que j’aimerai obtenir de lui. Dans le cas présent, j’aimerai qu’il n’ai d’yeux que pour moi, qu’il se sente envoûté par moi. Rien de plus.

Seulement avec le temps qui s’était écoulé depuis l’exercice de mon don je ne réussis qu’à obtenir qu’il se sente bien auprès de moi et à continuer sur cette lancée. M’embrasser sans discontinuité, et être auprès d’une femme qu’il désire.