« Arts. J'ai choisi les arts. Et un peu d'économie, de l'histoire également. Je souhaite ouvrir ma propre galerie, vous voyez. Je dois avoir toutes les clés en main. » Je hoche la tête, tout en mordant dans ma tartine. « C’est un très joli projet. J’avoue que les galeries manquent parfois de piquant, une véritable âme qui sait également donner la parole aux artistes qu’elle expose. Je te souhaite de réussir dans ce cas. Tu devrais également faire du management des hommes. C’est pas mal de négociations, de décrypter voire anticiper les attentes. Mais je n’en doute pas, tu y arriveras sans soucis. » Elle avait cette lueur de malice et de détermination qui vacillait dans son regard, je le ressentais : elle saura tirer son épingle du jeu. Je me plonge dans mes songes, laissant le silence nous draper son art. Je me suis grillée une Blonde dans le couloir, alors pourquoi pas ici ? Les frontières semblent brouillées dans cet Institut, surtout dans les ténèbres. Et si j'en proposais une à cette jeune femme ? Quitte à s'empoisonner, autant le faire à deux. Comme un pacte. Ainsi, elle ne risque pas de me dénoncer. Mon envie de fumer se fait plus intense, telle une goutte qui éclate dans mon esprit. Elle m’emporte comme un tsunami. Une première pour moi, qui jusqu’à maintenant arriver à réguler ma faim concernant ce poison qui me rend si béat. Ma fébrile main fourrage dans mes poches à la quête de ce précieux paquet, comme s’il allait disparaitre si je ne me précipitais pour embraser la nicotine. J’extirpe l'objet de mes désirs et le tends même à la demoiselle, murmurante voix qui m’exhorte à m’exécuter. Et une fenêtre claque, je sursaute. Qu’est-ce que .. J’ai eu une absence ? Je regarde mon interlocutrice, l’air perdu et je secoue la tête, pour me reprendre. Je range rapidement mes clopes et me concentre sur ma tartine. « Toujours pas sommeil ? » Je la questionne pour détourner ce nébuleux moment que je viens de vivre. Une machine pour se désaltérer, j’en ressors deux tasses. « Thé, café, chocolat ? » M’occuper pour ne plus me perdre, de nouveau. J’en profite pour refermer la fenêtre.
Eydis VanGard
Dim 12 Jan - 15:21
[quote="Eydis VanGard"]
ft. Aslinn Aedan
Exploration nocturne
Eydis eut un sourire véritable aux paroles du Professeur. La managment des Hommes. Oh, elle connaissait bien, très bien même.
On lui avait appris depuis la tendre enfance. Elle savait lire les gens, leurs attentes, leur intentions, et ce assez facilement en général. Encore plus chez les malfrats, les bandits, les gens violents ou dérangés.
C'était ceux qu'elle avait appris à gérer, à diriger.
Mais c'était fini. Elle l'espérait bien.
Même si elle devait avouer qu'elle se trouvait en face d'un tout nouveau casse-tête, tel un livre écrit dans une langue qu'elle ne connaissait pas. Pas encore.
C'était ce qui rendait l'exercice passionant.
Eydis suivait les mouvements du professeur tel un aigle, son for intérieur tressaillant d'impatience. Est-ce que ça allait marcher ? Elle se força à rester impassible en façade, à ne rien montrer de son exitation.
L'homme mis une main... Tremblante ? Dans sa poche. Les pupilles d'Eydis se dilatèrent, son pouls s'accélérant un peu.
Il lui tends le paquet. Fy søren. C'était vraiment en train de se passer.
Son onde avait marché.
C'était comme un feu de paille s'allumant dans sa poitrine. Un nouvel espace de jeu, de nouvelles possibilités. Et ça marchait. Putain, ça avait marché !
Mais soudain, un bruit vint tout briser. La professeur sembla se reprendre, sortir d'une espèce de transe.
La main qu'avait commencé à tendre Eydis se ferma dans un poing, l'espace d'une seconde.
Elle ne laissa pas sa frustration transparaître. Eydis laissa reposer sa main à ses côtés et mordit dans le restant de sa tartine.
Bien qu'elle n'a pas eu sa dose de nicotine, il avait amorcé le mouvement. Cela avait marché.
Il faudrait juste qu'elle aille plus profondément la prochaine fois. Eydis n'avait fais que gratter la surface.
"Toujours pas sommeil ?"
Eydis haussa les épaules et laissa échapper un soupir. Elle sentait ses yeux lui piquer, mais elle savait que le sommeil ne la trouverais pas. Pas tout de suite en tout cas.
" Non, pas vraiment. Mais on va dire que j'ai l'habitude. "
La brune se dirigea vers un comptoir et s'y adossa.
" Je prendrais un thé, merci. Ça aide à trouver le sommeil."
Eydis se mis en marche et se hissa sur la pointe des pieds, se mettant à fouiller dans les placards. Au bout d'un moment, elle trouva son bonheur : un pot de miel crémeux.
La jeune femme eut un sourire nostalgique.
Elle se tourna vers le professeur, son pot en main, et ouvrit un tiroir, en extirpant deux cuillères.
" Et vous ? Le sommeil vous trouve ?"
Eydis regarda le professeur, essayant de deviner ce qu'il allait boire, histoire de savoir si il allait avoir besoin de cuillère ou de miel.
Aedan Aslinn
Dim 26 Jan - 15:47
Pieds nus
Aedan & Eydis
Défensive.
Exploration Nocturne
« Non, pas vraiment. Mais on va dire que j'ai l'habitude. » C’est ce qui est le plus malheureux : l’habitude. C’est comme une seconde nature. On ne distingue plus, l’exceptionnel, de la normalité et ce qui dysfonctionne. Le sommeil, vaste sujet ! Je ferme rarement les yeux plus de quelques heures. « Les morts hantent nos âmes » Je murmure pour ma propre compagnie. La demoiselle m’extirpe de mes songes. « Je prendrais un thé, merci. Ça aide à trouver le sommeil. » La machine toussote quand je l’actionne, bien qu’elle semble de dernière technologie. Elle crépite de la vapeur et le bouton vert annonce qu’elle est prête à être utilisée. Je farfouille dans les placards, trouvant les fameuses capsules. Oh bien ! Elles sont biodégradables, bon point ! Je les insère dans la machine et recommence son manège et voilà qu’un liquide ambré se déverse dans leur récipient. L’œuvre terminé, je glisse la seconde tasse vers l’élève. « Belle initiative » Du miel. Le parfait mélange. Je touille lentement pour m’assurer que les bienfaits des deux vertus se marissent à l'union. Je porte le breuvage à ma bouche. Je ferme les yeux, laissant la chaleur adoucir mes Démons. « Et vous ? Le sommeil vous trouve ? » Je ris doucement. « Il y a bien longtemps que le Sommeil me repousse de ses bras. Et quand bien même, les hommes de ma nature, ne mérite pas le repos. C’est dicté dans les hautes sphères. » Je me montre vulnérable. « Mais à présent, nous sommes dans un Paradis, il est temps de changer nos habitudes. Veux-tu tenter ? »
Eydis VanGard
Dim 26 Jan - 17:50
[quote="Eydis VanGard"]
ft. Aslinn Aedan
Exploration nocturne
Eydis saisit sa tasse au vol, dans un mouvement souple et non réfléchis. Elle y glissa sa cuillerée de miel et fis glisser le pot vers le professeur de la même manière. Elle fut amusée de voir qu'il l'attrapa sans aucune difficultés.
Beaux réflexes.
Ce n'était pas inattendu de sa part. L'homme dégageait une aura de mystère captivante. Elle le scruta se délecter de sa boisson. Eydis devinait multitudes de facettes. De secrets.
Eydis posa sa tasse à ses côtés, se hissant sur le comptoir, y prenant place. Elle laissa ses jambes nues se balancer dans le vide, avant de saisir sa tasse à deux mains, soufflant sur son contenu. Le rire du professeur résonna dans ses oreilles, la faisant prendre une pause dans ses mouvements. Un son grave, presque murmuré. Presque... Peiné ?
Les yeux d'Eydis voyagèrent jusqu'à l'homme, brûlant de curiosité.
"Il y a bien longtemps que le Sommeil me repousse de ses bras. Et quand bien même, les hommes de ma nature, ne méritent pas le repos. C’est dicté dans les hautes sphères."
Les hommes de sa nature. Eydis sentait bien qu'il ne référait pas aux professeurs de musique.
Que voulait-il dire ? Eydis sentait un lien étrange avec cet homme. Un poids sur les épaules. Une tâche ineffaçable sur la conscience.
La jeune femme plissa les yeux. Et retint un rire. Voilà qu'elle se faisait une drôle d'idée.
La Nuit avait des vertus lyriques, son influence et la fatigue jouaient des drôles de tours sur la pensée d'Eydis. La voilà qu'elle se mettait à fantasmer sur le passé du professeur. Le mêlant d'un lien inexistant avec le sien.
Il ne pensait pas mériter le repos. Elle non plus. C'était presque drôle.
Dicté dans les hautes sphères, hein ? On dirait presque un discours communiste, se dit Eydis avec humour. La classe ouvrière ne trouvant jamais le repos, huilant continuellement une Machine ne profitant qu'aux riches.
Eydis avait du mal à donner un sens précis aux mots de l'homme à ses côtés. Elle manquait de données. Pour l'instant.
"Mais à présent, nous sommes dans un Paradis, il est temps de changer nos habitudes. Veux-tu tenter ?"
Eydis leva un sourcil intrigué. Changer ses habitudes ? C'était la raison de son entrée à l'Institut. Incorrect. Elle était entrée à l'Institut pour fuir. Loin, très loin. Espérer trouver le repos.
" - Vous passez d'une prison à ciel ouvert à un Paradis ? Vous m'en voyez ravie."
Eydis pris une gorgée de sa boisson, laissant sa chaleur sucrée se répandre dans sa gorge et sa poitrine.
" - Si c'est un pacte, et que vous êtes inclus, je veux bien. Les paris s'effectuent toujours à deux, au minimum, non ? "
Eydis retint un rire. La voilà qui pariait avec un professeur. Sur quoi, au juste, elle ne le savait même pas. Changer ses habitudes ? Cela voulait dire arrêter ses escapades nocturnes ? Eydis était moins que certaine que ce serait dans ses capacités.
Elle plongea ses yeux dans ceux du professeurs.
" - Je veux bien tenter, la question c'est quoi, et vous aussi ?"
Un éclair de défi embrasa les yeux de la jeune femme. Cela allait être amusant.
Aedan Aslinn
Mer 19 Fév - 20:38
Pieds nus
Aedan & Eydis
Défensive.
Exploration Nocturne
Depuis que je discute avec Eydis, je me sens comme scruter. Comme si elle voulait soulever chaque parcelle de mon épiderme, pour y déterrer les cadavres de ma Vie. C’est assez troublant de la part d’une gamine. A mesure que je parle, ses deux billes me dénudent. Serait-elle, sa petite personne qui me rend si loquace ? Sacrée enfant ! Elle a toujours cette aura mystérieuse. Et je me questionne davantage à son compte. Mais comment en savoir plus, sans paraitre aussi impoli ? Et je ne voudrais pas la brusquer. Je refuse qu’elle me voit comme un ennemi, dans un lieu aussi protégé. Mais nous avons quand même cette barrièreprofesseur – élève qui rajoute une retenue à ce lien qui se tisse silencieusement. « Vous passez d'une prison à ciel ouvert à un Paradis ? Vous m'en voyez ravie. » Elle n’avait guère tort, car j’avais ce même ressenti qui m’étouffait que je réussissais à dessiner abstraitement les limites du domaine. Mais, je me devais de me montrer convaincant non ? Elle ne me laisse guère le temps, s’auto-persuadant.« Si c'est un pacte, et que vous êtes inclus, je veux bien. Les paris s'effectuent toujours à deux, au minimum, non ? » Je sens que je vais l’apprécier cette gamine. Elle a de la jugeotte. « Je veux bien tenter, la question c'est quoi, et vous aussi ? » A quel moment, cette volonté de vivre autrement dans ce coin de verdure s’est mué en challenge. Je secoue la tête, amusé. Je ne connaissais que trop bien ce regard, cet instant où un pacte sera scellé. Ou ce besoin de vaincre supplantera nos résolutions. Et quid du résultat ? Pourvu que l’enjeu torpille nos entrailles. Je prends le temps de la reflexion. « Je te propose de … » Je bois une gorgé de mon thé, le temps d’ordonner mes pensées. « … De se composer un rituel de coucher. Une ballade, un thé et autre chose sortie de ton imagination. Le but étant que le premier qui flanche, en se faisant repérer par l’autre, lui devra un service par mois. En gros, dès que le rituel est réalisé, interdiction de sortir de son lit. » Sourire en coin, les dés sont lancés. « On peut considérer cela comme une partie de cache-cache. Le but premier étant de dormir quand même. A heure fixe. » Je me sentais presque fier de ce que je proposais, alors que c’était d’une puérilité sans nom.
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