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 L'entrevue de l'année. [Aedan FT. Helen]
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Helen Jones
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Dim 22 Déc - 11:12



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L'entrevue de l'année ;
Aedan & Helen


— Décembre était là. Pire encore ; la fin du mois de décembre pointait le bout de son nez. Était-ce réellement le moment d'arriver ? Cela, tu te le demandais, face à au miroir mural des toilettes du dernier étage de l'établissement, où tu repassais une dernière fois avant ton prochain rendez-vous. Il faut dire que l'annonce avait été assez brutale, comme toujours en ce qui concerne la communication "publique" de l'Institut. Les résidents recevaient leur lettre au dernier moment, environ un ou deux mois avant la rentrée, alors parfois, il y avait des loupés, des gens qui arrivaient au dernier moment. Oui, parce que, pour toi, c'était le dernier moment, et la panique t'envahissait presque, bien que, d'apparence sereine, tu ne laissas rien paraître. Un certain Aslinn. Oui, c'est cela Aedan Aslinn, marmonnas-tu en glissant ton rouge à lèvres contre ces dernières, en un savant mouvement de poignet. C'était toujours comme ça, les années n'y changeraient probablement plus rien. Avant chaque nouvelle arrivant, l'angoisse était d'autant plus palpable. Mais bon, ça ne pouvait pas être catastrophique non plus, cet homme avait passé les premiers entretiens sans embûches remarquables après tout, tantôt téléphoniques, tantôt écrits, lui offrant le Saint Graal, à savoir, son acceptation au sein du personnel enseignant. Alors que le "clic" émit par ton tube de rouge que tu refermais te sortait de tes pensées, ton regard croisa son reflet ; une respiration à but relaxant plus tard, tu quittais la salle d'eau pour retourner dans ton bureau, qui baignait dans une atmosphère que tu qualifiais intérieurement de "tristounette". En effet, le temps était maussade ces jours-ci, le froid du Nord vous arrivant de plein fouet, et le ciel gris ne permettant aux rayons du soleil qu'une maigre percée aux travers des stores et rideaux de la bâtisse aux immenses fenêtres. Ton bureau était en ordre, chaque stylo méticuleusement positionné, de façon à rendre son utilisation la plus intuitive et efficace possible, le dossier de ce jeune homme était prêt, attendant sagement d'être consulté, trônant au dessus d'un porte document beige. Refermant la porte de la pièce une fois entrée, tu glissais tes mains élégamment manucurées et ornées d'une bague à chaque annulaire en or blanc sur la surface de la jupe de ton tailleur bordeaux, en défroissant les plis. Tu passais ces mêmes mains dans tes cheveux, les remettant en arrière, les laissant pendre dans ton dos. Le bruit de tes talons sur le parquet retentissait tandis que tu avançais vers la fenêtre, y guettant le moindre mouvement. D'ici, tu avais une vue presque imprenable sur les grilles de l'enceinte du parc, et donc le passage obligatoire de chaque résident ou futur employé qui souhaite entrer entre ces murs. Devenant oppressant tant l'heure du rendez-vous approchait, la comtoise qui servait à t'indiquer l'heure en général te mettait mal à l'aise. Tu croisais les bras. Était-il dors et déjà dans l'Institut ? Tu te retournais, faisant dos à la fenêtre, demeurant debout derrière ton bureau. Là, même si tu l'avais dors et déjà feuilleté auparavant, tu entreprenais de décortiquer brièvement la vie de l'homme que tu allais rencontrer. Orphelin, paria, marginal. Le profil semblait adapté, même s'il n'était pas question pour toi de verser dans le social, mais avant tout, dans l'excellence. Excellence, oui, car le Conseil offrait rarement des postes aux premiers venus qui se proposaient. Cet Aedan avait quelque chose qui t'intéressait, qui, potentiellement, serait utile à l'Institut. Mais, il était officiellement et présentement surtout question de musique, ce dernier s'étant vu proposer le poste de professeur d'éducation musicale. Poétique et touche à tout, il te semblait évident qu'il remplirait à merveille ce rôle. Généralement, tu avais l’œil pour dénicher les talents, voir les créer ou les façonner. Quelques pages se soumirent au radar impartial de ton regard, avant que tu ne refermes finalement le dossier. Nul besoin de spéculer, tu verrais bien assez tôt celui qui se présenterait à toi. Tes doigts glissaient sur le grain du papier légèrement cartonné, avant de se reposer contre tes hanches. Fin prête, tu reculais ton fauteuil de quelques centimètres afin de pouvoir te glisser dans l'espace ainsi créer entre ton bureau et ton siège. Tu prenais place, en maître incontesté et puissant de ces lieux. À nous deux. soufflas-tu en disposant tes mains jointent au niveau de tes lèvres, fixant à présent la porte boisée face à toi.
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Aedan Aslinn
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Dim 22 Déc - 18:43

Que fais-je donc ici ?
Aedan & Helen
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L'entrevue de l'année
Depuis la réception de cette lettre, je ne saurais décrire mon ressenti. Déplacée en personne, je devais – a priori – me sentir flatté. J’y voyais surtout une perte de temps des côtés. Mais je l’avais laissé finir son petit discours. Petite demoiselle, au port de tête fier, le regard brillant de détermination. S’ancrer dans ses iris tout en noircissant mes poumons de tabac. Lèvres charnues, clairvoyance hors norme. Je l’observe, la détaille. Elle se retient dans ses propos mais son langage non verbal fait preuve d’une volonté de m’enrôler dans ses rangs. Pourquoi donc ? Clairement, je n’en avais rien à cirer de devoir faire l’Education de mioches. De la Musique en prime. Oui, j’en étais passionné. Mais au point de devoir la transmettre à des inconnus juvéniles ? Ce petit accent qui chatouille mon ouïe, un emploi qui se présente comme un défi. Et pourtant, j’avais répondu par la négative. J’ai cru – à tort – que cela puisse être suffisant. Mais absolument pas, j’étais pris. Je ne m’étais certes pas montrer grossier pour ne pas offenser la directrice. Mais j’aurais peut-être dû maintenant que je me retrouvé dans un foutu avion pour un pays au climat que je détestais déjà. La pluie m’accueille, j’y vois comme un signe bienfaiteur. « Temps pluvieux, journée heureuse » Un crédo de l’Optimiste. A mesure que le chauffeur remonte les allées, je me fais une carte mentale de l’environnement qui m’entoure. Coincé est le premier adjectif qui me vient en tête. Arrivé à la bâtisse, je me dis que cela sera une très belle retraite, loin de toute l’agitation qui anime ma vie. Pourtant une phrase titille ma moire. « On sait tous que vous avez des nombreux talents qui ne doivent pas dormir trop longtemps » J’ose espérer avoir mal compris le sous-entendu. Pour autant, j’avais bien pris soin d’emballer chacune de mes affaires les plus utiles à mes yeux, en adéquation avec les attentes de la convaincante brune. Cinq fucking étage sans ascenseur. Je suppose que cela permet de s’entretenir, ce n’est pas comme si nous étions entourés de verdure et d’eau, de l’espace pour se défouler comme des chiens fous. Je fredonne pour me donner du courage. Et nous arrivons enfin dans ma chambre. Mon nom écrit en lettres anciennes, que c’est émouvant, douce attention ! Je fais un tour d’horizon, une chambre convenable, je suis même étonné qu’il y ait de quoi s’abrutir avec la boite à images. Un mini bar. C’est ce qu’il manque cruellement. Une journée s’écoule, je n’ai fait que déambuler dans tout l’établissement, je ne sais pas si j’y suis autorisé mais je m’en donne le droit. Préparation de classe. Mon excuse fumeuse. Un étage n’assouvit pas ma curiosité. Et je suis persuadé que c’est le plus intéressant. Mais pour le moment, je ne cherche pas davantage. Un souper des plus exquis, l’artiste est talentueux. Tout est toujours implacable, dans ce paysage bucolique. En revenant dans ma chambre, une lettre posée sur le secrétaire. Décidément, c’est une pratique courante ici. Je la déplie méticuleusement. Une entrevue avec Miss Jones. Je prends le temps de faire ma toilette. De quoi donc, allons-nous parler ? Chiffon mouillé passant dans mon cou, je me rase consciencieusement, un peu de crème, un regard dans le miroir, je lisse mon trois pièces, plie correctement mon col, paquet de clopes dans ma poche. Fin prêt ... A quoi rimait cet effort-là ? Un employé m’y conduit, oh dernier étage, j’ai bien fait de ne pas le crocheter. J’entre dans le bureau, mon nouveau patron à son bureau. « Quel plaisir de vous revoir. » J’avais chuchoté. Je ne peux m’empêcher d’observer les lieux de notre rendez-vous. C’était plutôt sympathique, peut-être un manque de lumière mais il faut dire qu’on était dans une période assez pluvieuse, espérait plus, c’était indécent envers Dame Nature. Sans demander mon reste, je prends place dans un grand fauteuil, mes doigts galopant sur le bras de celui-ci. Ma cheville gauche sur mon genou droit, je viens triturer ma lèvre. « Que puis-je faire pour vous ? » Et je la regarde enfin, droit dans les yeux, acte II.  
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Dim 22 Déc - 20:25



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L'entrevue de l'année ;
Aedan & Helen


— Comme à ton habitude, la ponctualité ne te faisait jamais défaut. Quelques respirations suffirent à faire entrer l'homme en question. Grand, fin, d'apparence austère et peu conventionnelle, quelque peu trop habillé pour son temps, comme toi en somme, et cela t'allait bien à la vérité, il s’avança, observant et scrutant brièvement mais méticuleusement chaque coin de la pièce. Un instant, tu le jaugeas de haute en bas, telle une proie que tu t'apprêtais à savourer, encore frétillante entre tes crocs acérés, probablement avec un peu trop d’insistance et de réalisme d'ailleurs, puisque il chuchota un semblant d'amorce se voulant cordiale. Tu baissais les yeux, fronçant légèrement les sourcils, ses mots te sortant immédiatement de tes pensées. Qu'étaient-elles, d'ailleurs ? Oh, malgré vos aprioris respectifs, et relativement justifiés que vous entreteniez l'un envers l'autre, tes pensées semblaient rationnelles et pragmatiques. Officiellement, il ne s'agissait là que d'un énième rendez-vous destiné aux signatures et autres closes de confidentialité. Dans les fait, il serait question de jouer une partie d'échec, et de choisir les pions noirs, la défense, en s'octroyant les bonnes grâces et les bons services d'un élément comme ce grand brun atypique. Fidèle à toi-même, tu demeurais calme et avant tout, polie. Tu t'apprêtais à te lever, reculant presque inaudiblement ton fauteuil de quelques centimètres, lorsque ta vision périphérique te fit remarquer que ton hôte s'était dores et déjà assis, confortablement, qui plus est. Un rictus, presque narquois, se dessina sur ton visage, tandis que l'un de tes sourcils, le droit, s'arquait légèrement. Tu ravisais alors ton mouvement, ramenant tes mains sur ton bureau, avant de dire lentement quelques mots, sur un ton aussi bas que celui qu'il avait précédemment employé. Je vous en prie, prenez place. Presque amusée par son audace et son aisance, tu t'enfonçais ensuite au fond de ton siège, rapprochant tes mains pour entrelacer tes doigts. Tu l'observais de courts instants, alors que ses yeux se promenaient de ci de là, avant de venir croiser ton regard. Pénétrant, il t'en fit presque tressaillir. Presque, parce que des comme lui, tu en avais rencontré d'autres. Pénétrant, d'un bleu aussi profond que le saphir, ils semblaient plus glaçant encore que les tiens, qui tiraient d'ailleurs davantage ces temps-ci vers un gris. Toujours est-il que finalement, il entrouvrit ses lèvres ; Que puis-je faire pour vous ? Le rictus se transforma en sourire, poli mais franc. Monsieur Aslinn, sachez avant tout que c'est un honneur de vous savoir parmi nous. Tes mots étaient certes vrais, mais également bien trop flatteur pour ne rien sous-entendre. Ta main droite, ton regard toujours fixé au sien, alla s'emparer du fameux dossier cartonné qui trônait sur le meuble. Elle ouvrit ensuite se dernier à hauteur de ton visage, puis, s'ouvrit au dessus, comme pour le désigner. Ceci, Monsieur Aslinn, est votre dossier. Cet exercice de persuasion, tu le connaissais sur le bout des doigts. De nombreuses fois, tu avais récité ce même discours, et pourtant, à chaque fois, il était différent. Ton père te l'avait souvent répété, pour faire de grandes choses, il fallait parfois être prêt à en faire quelques-unes plus petites, caractérisées par leurs penchant plus sombres, cela va de soi. Il en allait de la sécurité de l'Institut, de ton Institut. Ce dossier ... Lentement, toujours plongée dans les yeux de ton interlocuteur, tu glissais le dossier le long du bureau, le faisant atterrir du côté d'Aedan. ... contient absolument toute votre vie, de la plus infime anecdote, à la plus sordide. Disais-tu, le bras tendu, d'une voix lente, comme si chacun de tes mots étaient minutieusement réfléchi. Brusquement, tu retirais ta bien, prenant un air plus décontracté, continuant de parler tout en ouvrant le tiroir qui se trouvait à ta droite, y cherchant rapidement des yeux une boîte métallique couleur argent, probablement gravée de quelques fioritures baroques. Vous pouvez bien entendu, si vous le souhaitez, y avoir accès. avais-tu ajouté, avant de refermer ton tiroir, ouvrant le petit étui grisâtre sur le bureau, face au grand brun. Puis, lentement, comme si tes gestes étaient emprunts d'une infinie élégance exacerbée, tu en sortais une cigarette entièrement blanche, plus fine que celles habituellement fumées, la portant ensuite à tes lèvres peinturées de rouge vif. Attrapant ensuite un petit paquet d'allumettes, tes yeux se reportèrent aux siens. Alors, comment vas-tu réagir à cela ? pensas-tu intérieurement. Certains avaient trouvé cela scandaleux, d'autres habituel pour un établissement aussi prestigieux, mais ce qui t'importait présentement, c'était bel et bien son avis, sa réaction. Ils détermineraient, à coup sûr, le ton que prendrait dans un futur proche cet entrevue s'annonçant dores et déjà sans fin. Tu expirais lentement. Ta cigarette, entre ton index et ton majeur, se consumait en un fin rideau de fumée blanchâtre, presque élégamment, tandis que ton coude se reposait sur l'accoudoir de ton fauteuil, dans lequel tu t'étais confortablement installé, à présent. Tu choisissais de prendre ton temps. Tout cela n'était après tout qu'un jeu de séduction, le tout était de savoir lequel de ces concurrents mènerait la danse.
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Aedan Aslinn
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Dim 22 Déc - 21:25

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« Monsieur Aslinn, sachez avant tout que c'est un honneur de vous savoir parmi nous.» La dernière fois qu’on m’a offert ses honneurs, une femme d’un âge certain a tenté de m’égorger avec son coupe-papier. Alors si on pouvait laisser les honneurs aux morts et venir aux faits. C’était ce que j’aurais aimé lui dire. Trêve de bavardage, déjà que je dois faire un effort pour déceler sa silhouette, si en plus, on devait se perdre en fioritures de la bienséance, mon séant allait vite quitter ces lieux. « Vous de même » Je me fais encore plus pompeux qu’elle. Je me devais de demeurer sur mes gardes, je ne connaissais toujours pas mon adversaire. Et je ne loupe rien de son petit manège. Pochette cartonnée. Oh ! Des informations sur moi. « Ceci, Monsieur Aslinn, est votre dossier. » Pourvu qu’on n’ait pas oublié de notifier que je dors avec un nounours bleu depuis mes sept ans. Je la regarde, circonspect et légèrement blasé. Des dossiers sur moi, il y en avait à la pelle, alors à quoi bon me le montrer. Je me tus, attendant la suite. Le fameux sésame glisse vers moi. Ma Vie parsemée d’anecdotes, j’aime la formulation, rictus qui s’étire du côté gauche de mes lippes. « Ouf, la mention de Grand Bleu y est, trop de personnes oublient de le faire, il m’est très important. » Insolence dites-vous ? C’est important les doudous quand même ! Je parcours mon dossier. Tout y était. Je relève mon visage, sourcil droit arqué, marquant la surprise. « Je dois avouer que la petite photo de moi et de mon géniteur me touche beaucoup » Surtout quand il est entrain d’expirer son dernier souffle. Elle savait ce que j’étais, ma véritable nature. J’avais donc bien compris ce qu’elle voulait sous-entendre par mes talents qui doivent rester en éveil. Soit ! Je pourrais en suivre, si le jeu en vaut la chandelle. Pourtant, je ne vois pas ce que je pourrais faire ici, l’ile elle-même est sous haute sécurité. Il faudrait être inconscient et grassement payé pour vouloir violer l’enceinte. Qui oserait ? Moi. Je dois bien l’avouer. Etait-ce pour cela qu’elle voulait m’embaucher ? Me garder sous ses ongles parfaitement manucurés. C’était finement bien joué. Odeur que je ne connais que trop bien qui vient violemment me titiller. J’avais envie de me lever, et de l’écraser. Parce que j’essayais d’arrêter. Mes ongles de ma main gauche pénètrent dans le cuir du fauteuil, évacuer la pression silencieusement. Ses yeux tentent de percer la cuirasse, dévorer mon âme ? Attention Brunette, ce n’est pas ce dossier qui t’offre le sésame de mon psyché. « Miss Jones, vous n’avez toujours pas répondu à ma question. » J’amorce les négociations. J’en viens même à parler à voix basses, à mesure que la lumière naturelle décline. Seul l’odeur et le crépitement de la cigarette brisent le silence. Si elle voulait faire un concours du regard, j’étais son champion. « Je doute que vous aimez perdre votre temps. » Et je n’apprécie guère qu’on me fasse perdre le mien, quand bien même, j’étais exilé sur ses terres. Je repose le dosser sans jamais la quitter des yeux. Je me savais tempétueux et me lancer un tel défi, c’était ouvrir effleurer la boite de Pandore. Je finis par céder à mon tour. Clope au bec, briquet allumé, laissant entrevoir le bleu de mes yeux, flamme qui vacille, dévoilé une douce lueur sauvage, à mesure que mon interlocutrice joue de sa gestuelle devant moi. Premiere fumée qui m’offre une accalmie dans ma torture. L’ennemi se vainc pas si facilement. J’omets volontairement de demander la permission de fumer. Fallait pas me narguer Brunette. Le tabac s’insinue en moi.. Merci poison de me faire tant de bien. « Donc. Que puis-je faire pour vous ? Car j’ai bien une idée de ce que vous pouvez faire pour moi. » 
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Dim 22 Déc - 22:56



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L'entrevue de l'année ;
Aedan & Helen


— Impassible, tantôt glaciale, tantôt presque hautaine, tu souhaitais d'abord savoir à qui tu avais réellement à faire, et, pour cela, il n'y avait rien de plus direct qu'une sorte d'interrogatoire. Après tout, les entretiens plus classiques se dessinaient ainsi également, des questions, toujours et encore des questions, comme si l'on pouvait cerner une âme et en cerner toutes les subtilités en quelques mots volés. Toutefois, cela te semblait, pour l'instant tout de moins, l'unique possibilité qui s'offrait à toi. Tu l'observais, curieuse de savoir ce qu'il se tramait dans sa tête, te retenant d'user de ton don de clairvoyance à quelques reprises, mais ton rang de Directrice te ramenait rapidement à la raison. Tandis que quelques commentaires à l'utilité discutable fusait de son côté de la pièce, ta cigarette se consumait lentement, et, tu percevais alors une contraction musculaire chez ton hôte. En sevrage? pensas-tu en ravalant un sourire mal venu. Miss Jones, vous n’avez toujours pas répondu à ma question. Il était vrai, mais, tu n'avais pas encore envie de te livrer. Néanmoins, il t’apparaissait évident que ces mots sortaient de la bouche d'un personnage nerveux, luttant contre le manque. Une expiration de plus. Un homme comme toi ne peut se passer d'une drogue aussi banale, voyons. Nul besoin de dons pour prédire ce qui se produisit par la suite. Je doute que vous aimez perdre votre temps. D'un naturel tolérant, tu décidais d'ignorer ses attaques, ses pics, menés dans le seul but de lui offrir un aller simple pour son trou à rat, loin de ton île, assurément. Rares étaient ceux qui gagnaient, à ce jeu là. Enfin, les pages se closent. D'un geste presque arrogant et dans un claquement sec contre le bois de ton bureau, Aeden reposait le porte documents. Bien sûr, il ne s'agissait que d'une entrée en matière, tu te doutais bien qu'à la vue de ses activités passées, tu n'étais pas la première à lui présenter un tel travail d'enquêteur. Ses yeux, océan, dans lesquels se perdre devait être agréable, s'ancrèrent dans les tiens, insistants. Après un bref instant silencieux, Aedan saisit son paquet de blondes et, fougueusement, en alluma une, la portant nerveusement à ses lèvres, comme un chaton quémandant le lait de sa mère. Un haussement te sourcils t'échappait, tant la scène semblait irréelle. Toujours impassible, ta main gauche glissa vers l’extérieur du bureau un petit cendrier en nacre irisé, que tu adressais à ton hôte. Donc. Que puis-je faire pour vous ? Car j’ai bien une idée de ce que vous pouvez faire pour moi. Tes yeux s'abaissèrent vers ton ta main, qui elle même vînt écraser ta cigarette, en un geste presque qu’élégant. Reculant ton fauteuil, tu te redressais avant de te relever, passant une main le long de ta jupe, la défroissant d'un revers. Tes escarpins noirs claquaient doucement le sol, tandis que tu passais devant ton bureau, face à Aeden, t'y adossant, hanches contre le bois massif. Tu croisais les bras sur ta poitrine, juste comme il le fallu pour ne pas paraître trop rigide, ce n'était pas ton cas. Effectivement, Monsieur Aslinn, comme tout le monde, je n'apprécie que très peu perdre mon temps. Considéreriez-vous d'ailleurs cet entretien comme une perte de temps? Tu ne t'attendais à aucune réponse, somme toute logique. Tu regardais le jeune homme, méticuleusement rasé, probablement il y a peu, bien portant, malgré sa minceur et s pâleur. Aedan avait de la classe, il fallait le reconnaître. Tes jambes se croisèrent face à toi. Ce dossier, vous le connaissez mieux que quiconque, je ne vais donc pas revenir sur l'un ou l'autre petits tracas auxquels vous auriez pu faire face, vous comprenez, n'est-ce pas? Poursuivais-tu alors, d'un ton rhétorique. Tes mains s'ouvrirent alors, suivant le flot de tes mots, comme pour rendre hommage à la bâtisse, la désigner dans sa globalité. Savez-vous où vous vous trouvez, Monsieur Aslinn? demandais-tu simplement à ton interlocuteur.
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Aedan Aslinn
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Lun 23 Déc - 11:38

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« Effectivement, Monsieur Aslinn, comme tout le monde, je n'apprécie que très peu perdre mon temps. Considéreriez-vous d'ailleurs cet entretien comme une perte de temps? » Eh bien, ma Jolie, ce numéro de charme, fort plaisant je dois l’avouer, me donne des relents de meurtres, pour évacuer la pression. Petite voix, tout aussi insolente que son propriétaire. « Evidemment que non, c’est toujours un plaisir de converser avec sa supérieure, très enrichissant d’ailleurs. » Fumer dans le bureau du dirlo et la voir se pavaner sous mes yeux, non vraiment, appréciable ! Mais on n’avait toujours pas avancer d’un iota. Si le but était de me faire perdre le fil de mes pensées, c’était peine perdue. Bien ancré dans la situation, je savais quel était mon objectif en ressortant de ce lieu. Mon regard n’avait pas bougé depuis qu’elle s’était déplacée, elle avait perdu ! Mais je me retiens de lui dire. J’étais mature, responsable et réfléchi tout de même. Je me concentre sur cette blonde qui expie mes fautes, je l’espérais. Fumer me permettait de rester lucide surtout. Même si nos iris ne se croisent pas, je sens bien qu’elle m’analyse. J’ai bien peur que mon âme lui fasse un doigt d’honneur, d’être ainsi mis à nu. Je joue avec la fumée de la cigarette. Je commençais à réellement apprécier ce manque de clarté dans son bureau. La noirceur pouvait enfin cesser de se tapir. J’écrase mon poison dans le cendrier, tendre attention de la part de mon hôte. Et je la passe, à mon tour, en rayon. Elle avait un style vestimentaire qui la caractérisait bien : stricte mais très élégant, un maquillage léger, une teinte de rouge à lèvres faisant ressortir son teint, le coup de patte était travaillé. En somme, très jolie femme, avec un sacré caractère. Elle tentait de le dissimuler; se montrant raisonnable mais tout son être le criait. Soit, cela promettait d’être très certainement explosif. « Ce dossier, vous le connaissez mieux que quiconque, je ne vais donc pas revenir sur l'un ou l'autre petits tracas auxquels vous auriez pu faire face, vous comprenez, n'est-ce pas? » Petit tracas. Intéressant. Si buter des gens à tour de bras était un petit tracas, j'allais lui demander d'être mon avocat, si un jour, je dois répondre de mes actes. Je recommence à triturer ma lèvre, masquant mon sourire narquois. Je hoche la tête lentement. Perte de temps hurle ma petite voix. Ma jambe droite se met à tressaillir, signe d’impatience. Et une mauvaise impression d’être pris pour un imbécile. Mais je réfute cette idée, bien trop intelligente, pour oser me rabaisser de la sorte. « Savez-vous où vous vous trouvez, Monsieur Aslinn? » Je vais peut-être me raviser finalement. Je me retiens d’allumer une seconde clope. Je n’allais quand même pas pousser mes droits. Surtout quand j’en espérais un. Je retourne mentalement la question dans tous les sens. Où était le piège ? Je me redresse du confortable siège, massant mes mains conjointement, réduisant subtilement la distance entre nous. « Eclairez mes lanternes. » Allez Brunette, sors-moi ton pitch, du gars privilégié bossant dans une contrée paumée.   
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Helen Jones
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Jeu 26 Déc - 3:50



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Aedan & Helen


— Observant presque nonchalamment chacun des réactions de ton hôte, avide d'en apprendre davantage, ton index venait tapoter de sa chair ton épaule, tes bras s'étant recroisés depuis ta précédente intervention orale. Comme pour signifier ton impatience ou ton inquiétude. Aedan se penchait en avant, et, en un signe explicite d'intérêt, se rapprochant dangereusement de toi. Le terme était adéquat ; bien que nullement apeuré à la vue de ce personnage, il n'en demeurait pas moins un homme imposant, de par sa façon de se mouvoir, de s'exprimer, de penser même, songeas-tu brièvement. Il savait parfaitement qu'il n'était pas là uniquement pour parfaire des gammes et autres méthodes d'apprentissage de solfège, non. Jamais, et il s'en doutait, tu ne te serais déplacé, toi, Helen Jones, pour recruter une personne qui n'en valait pas la peine. De surcroît, lui ne serait pas assis de toi également s'il n'en était pas digne, ou simplement imprudent. En outre, il savait que l'Institut représentait davantage de choses qu'un vulgaire établissement scolaire, même des plus réputés. Non, il s'agissait de bien plus, pour toi comme pour chacun de ses résidents. Éclairez mes lanternes. Souffla-t-il, d'un ton presque hypnotisant. Tes dents se dévoilèrent en un sourire que tu ne pu réfréner. Bien. Lâchais-tu à ton tour, avant de décroiser tes jambes et de te redresser, faisant alors quelques pas vers l’extrémité de la pièce, à sa gauche, relativement exiguë en comparaison avec le reste des salles dont disposais la bâtisse. Face à une bibliothèque murale, occupant tout un pan de ce mur, divers ouvrages, pléiades et encyclopédies logeaient paisiblement. Tes bras se relâchèrent, l'une de tes mains venant frôler tranches de bouquins, parfois ornées de cuir ou de fils d'or. Vous vous trouvez ici sur les Îles Fair, paisible presque péninsule entièrement vouée à ses occupants, aussi vieille que l'est le monde tel que nous le connaissons. C'est sur cette terre, hostile et isolée que vinrent s'y installer ses premiers habitants, une femme nommée Aurore ainsi que Monsieur Jones, mon père. Ta voix était assurée, stable, pratiquement monotone tant tu avais pu conter et narrer leurs épopées. Pourtant, elle n'en était pas moins pleine d'admiration. Ta peau continuait d'effleurer les livres, le bois des étagères, puis, te déplaçant en longeant le meuble, la tapisserie émeraude aux motifs dorés, rappelant sans nul doute un vieux bureau des années 30. Pas à pas, tu poursuivais après un court silence, plus lentement. Ainsi, après quelques années riches en découvertes qui les obligèrent à vivre reclus, ils fondèrent en 1920 l'Institut, puis les différentes annexes de l'île. Ton timbre de voix se durcit légèrement, signifiant un changement d'humeur de ta part, autrefois tendant dans la nostalgie. Tu faisais volte face, te retournant en faisant face au regard de l'homme, toujours attentif. Il existe en ces lieux des choses parfois déconcertantes, difficiles à capter et à déceler pour le reste des Hommes, Monsieur Aslinn. Il n'est question de mythes ou de légendes, mais bel et bien de forces impalpables et puissantes, se développant tantôt dans l'ombre, tantôt dans la lumière. L'Institut, mon père a choisit la dernière de ces possibilités. Tes yeux, plongés dans ceux d'Aedan, finirent par venir se déposer dans le halo de lumière que générait la vitre dans ton dos. Tu demeurais alors quelques instants immobile.
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Aedan Aslinn
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Sam 28 Déc - 23:07

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L'entrevue de l'année
J’étais comme hypnotisé par chacun de ses mouvements. Comme si, un message se cachait dans tout ce qu’elle touchait. Même son timbre de voix demeurait changé par moment. Fascinante personne. Je ne pouvais me détacher d’elle. Je me repose subtilement dans le confortable siège. Et finit par regarder le fauteuil vide face à moi, pour me concentrer sur ses propos plutôt que sur ses gestes.  « […] L'Institut, mon père a choisi la dernière de ces possibilités. » Et voila, qu’elle me sort son speech. Je me fais violence pour ne pas rouler des yeux. C’était mignon, la petite histoire mais je ne voyais pas où elle voulait en venir. Qu’est-ce qui justifiait ma présence dans ces lieux ? Un soupir échappe de mes lèvres, signe d’ennui. Pas très respectueux envers mon nouvel employeur. Je me redresse après m’être assoupi légèrement. La posture avant tout. « Merci de m’avoir permis de comprendre la fonction de ce lieu .. » Mais que signifiait exactement des « forces impalpables et puissantes » ? J’avais le sentiment que j’allais jouer les cobayes. Tout plein d’apprenti Harry Potter, je suis JOIE. Ou pas. Pas du tout même. Je me repasse ses propos dans mon esprit, tentant de faire le lien avec mon utilité ici. J’étais tueur à gages mais que pouvais-je bien valoir face des petits mutants ? Et depuis quand je ne m’offusque pas sur ce qu’elle me dit ? Faut vraiment que j’arrête de regarder les séries. Je ferme les yeux un temps, pour reprendre contenance. Parlait-on vraiment de surnaturel ? Je détaille son visage, cherchant une once d’humour. Non, juste deux iris plantaient dans les miennes et n’offre aucun laissé aller à la rigolade. « Je fais quoi ici exactement ? » Autant avoir le fin mot de cet entrevue et passer aux négociations !
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Helen Jones
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Dim 29 Déc - 21:33



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L'entrevue de l'année ;
Aedan & Helen


— Ta gorge se sert tandis que tes muscles se tendent. Comment ose-t-il ? songeas-tu, outrée par tant d'audace. Immédiatement, tu te ravises de faire s'écrouler deux ou trois ouvrages bien pensés sur sa face hautaine et trop lisse, lui lançant simplement un regard que tu sous entend glaçant. Tes yeux clairs se confondent aux siens, Aedan se redressant nonchalamment sur son fauteuil. Demeurant immobile, en face de ton interlocuteur, tu attends qu'il s'exprime, néanmoins pas vraiment surprise de sa réaction. Des hommes de main comme ceux-ci, il y en avait une fois la décennie, et encore. Bien loin de te démonter, ou de perdre ton sang froid, tu le regardes se perdre entre tes lignes, que tu souhaites volontairement concises, énigmatiques à tendance prophétique. Merci de m’avoir permis de comprendre la fonction de ce lieu .. disait-il lentement, comme mal à l'aise, perplexe. Arrogance, lorsque tu nous tiens. À nouveau, de sombres et peu conventionnelles corrections te viennent à l'esprit. Un peu de tenu. Un rictus que tu dissimules en baissant légèrement les yeux se dessine sur tes lèvres. Tu sembles presque amusé par sa façon d'être. T'amuserais-tu à le faire languir encore davantage? L'homme semble malgré tout songer à tes dires ; évidemment, tu ne l'avais pas uniquement sélectionné pour ses beaux yeux, tu savais bien que son utilité ici était toute trouvée. Fallait-il encore qu'il accepte tes conditions, sans broncher, tout en lui proposant ou imposant un cadre de vie bien précis, avec ses règles et ses mœurs. Je fais quoi ici exactement ? Aedan est à bout de nerfs. Pauvre enfant impatient. Allumes-toi une autre clope. Une once d'arrogance te traverse également, serait-ce la proximité qui fait déteindre ses émotions sur toi ? Tu finis par te retourner, après qu'il ait finit sa phrase. Lentement, tu retournes siéger derrière ton bureau, saisissant de ta main droite une nouvelle cigarette, que tu allumes, la portant à tes lèvres, en inspirant son contenu. Tu reportes tes yeux à Aedan, expirant ta fumée en un souffle discret. Ta cigarette se place ensuite à ta droite, presque élégante continuité de ta fine main manucurée de pourpre, comme tes lèvres. Tu t'adosses à ton siège, triturant un cours instant tes ongles de ta main gauche posée sur le meuble face à toi. Un sourire franc s'affiche sur ton visage, dévoilant tes dents immaculées. Monsieur Aslinn, je vous ais engagé pour une raison simple. Chacun de tes mots était pesé, mesuré. En plus de vos indéniables, j'en suis sûre, capacités à partager votre passion et talent qu'est la musique ; j'ai de bonnes raisons de croire, il me semble, que vous seriez potentiellement un bon élément pour notre Institut. ajoutas-tu d'un ton monotone, platonique. Tu le regardais toujours, faisant parfois bouger ta main droite en de discrets petits signaux de fumée, au fil de tes mots. Voyez-vous, que cela vous semble plausible ou non n'a pas vraiment d'intérêt. Non, ce qui m'importe, c'est votre faculté à pouvoir "nettoyer" les possibles saletés laissées par certaines personnes potentiellement mal intentionnées. ajoutais-tu doucement, sur un ton léger. Notre île, ce havre de paix et de bienfaisance que nous avons préservé, a par le passé été sujet à diverses attaques. Tes yeux se baissaient, comme navrés, honteux. Je ne vous parle pas de bataille, mais bel et bien de règlement de compte. Silence. Tes yeux se plongent dans les siens. Et, une personne comme vous.. Tu insistais. Pourrait éviter foule de mésaventures à nos résidents. Bouffée de nicotine. La bouteille était à la mer.
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Aedan Aslinn
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Jeu 2 Jan - 23:43

Que fais-je donc ici ?
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Elle joue avec moi, torpille ma patience, suspend le temps. Elle possède le temps. Elle apprécie d’avoir cette ascendance sur moi et je lui donne pleinement. Qu’avais-je à gagner ? Sachant que j’avais un objectif à atteindre. Dérisoire pour certains. Nécessaire à mes yeux. « Et, une personne comme vous pourrait éviter foule de mésaventures à nos résidents. » C’est eux les apprentis sorciers mais c’est à moi d’assurer la sécurité des bâtiments et des élèves, à priori. Je regarde le cadran d’horloge mais non, pas de date indiquée. Ne sait-on jamais, on était le premier avril. J’aurais compris la blague. Demoiselle – directrice, imprime dans un coin de ton crâne – déambule tel un fauve, et je ne peux que la comprendre, elle était dans sa zone de confort. A mesure que la conversation se fait, elle déploie ses ailes, impose son aura, distille son pouvoir. Si j’étais un lapin de trois semaines, je me sentirais infiniment petit. Mais là, j’avoue avoir une envie de partir en chasse. La transformer en proie, découvrir sa véritable nature. Que caches-tu ? Nos iris se croisent une énième fois et je veux la sonder autant qu’elle, également. Et mes narines frétillent de cette succulente odeur. La Grandeur se permet d’en allumer une seconde. Une déclaration de guerre à mon encontre ? Je me fais violence pour ne pas en faire autant. Impolitesse une fois, pas deux, j’ai un rang à tenir. Je replie mon col, laissant chacun de ses mots s’imprimer dans mon esprit. Voilà donc, la raison de ma venue dans ces lieux. Elle avait tout prévu : un alibi pour que je puisse opérer en toute impunité. Donc, la battisse avait eu des défaillances, j’en étais étonné au vu de l’impressionnant dispositif de sécurité. Ce qui explique tout l’attirail. Une question résolue. Force est de reconnaître, qu’être engagé pour mes compétences me flattait grandement. J’avais comme une vague sensation d’être reconnu dans mon métier. Ce que jusqu’à maintenant, m’importait tellement peu. La reconnaissance, je la faisais glisser à coup de dollars et cela m’allait amplement. « J’apprécie la solicitation. Mais qu’est-ce que je gagne dans ce nouvel emploi ? » Enseigner – activité que je n’ai jamais faite – peut être enrichissant des deux côtés mais si cela manquait de trépidant, je préférais tuer à tour de bras en refaisant le monde près d’un corps à l’agonie. Magnifique mélodie. Concentre-toi Aedan, c’est un autre temps. « Que me proposez concrètement en échange ? » Je me racle la gorge, humant subtilement le parfum du poison. « Hormis regarder des élèves uniques évoluer. »
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