“Nothing's perfect, the world's not perfect. But it's there for us, trying the best it can; that's what makes it so damn beautiful.”
À quelques jours de la rentrée maintenant, il t'était davantage possible de te détendre et de flâner, les derniers préparatifs étant sur le point d'être achevés, et la météo t'attirant ni plus ni moins à profiter d'une agréable accalmie, tu te levais donc de bonne heure afin de te promener, banalement. Le réveil fut étonnement plaisant alors qu'au dehors, la brume presque omniprésence de l'océan s'évaporait lentement, se mêlant aux doux rayons chauds du soleil en un halo accueillant. Il t'était facile d'imaginer ta journée ; d'abord tu prendrais une douche tiède, presque trop froide, te roulant ensuite dans une serviette en coton. Tu te placerais face à ton miroir, les cheveux encore humides, les emmitouflant négligemment dans un carré de bain. Là, tu appliquerais probablement sur ta peau quelques crèmes ou lotions savamment sélectionnées, avant de passer tes sous vêtements, puis tes bas, laissant glisser au sol ce qui cachait auparavant ta nudité au monde, autant dire présentement personne. De brefs étirements, quelques coups de pinceau, un rapide brushing puis tes épingles venaient enfin trouver leur place sur ton crâne, attachant tes cheveux en un chignon haut, serré, quelques mèches venant cependant habiller ta mâchoire, l'encadrant délicatement d'un noir corbeau. Rouge à lèvre pourpre aux lèvres, fin prête, tu sortirais de ta chambre, ayant au préalable ouvert la fenêtre qui s'y trouvait, humant l'air frais de ton île chérie ; tu avais pourtant voyagé, mais rien ne te semblait davantage être ton chez toi que cette terre. Tu ferais surement un rapide tour dans ton bureau, vérifiant le courrier qu'Edwards avait pu te déposer il y a peu. Ce matin là, il n'y aurait rien pour entacher ta bonne humeur, alors, il n'y aurait aucune urgence, aucun impératif. Pieds nus sur le sol, uniquement vêtue de tes fines chaussettes en fibres synthétiques, tu te précipiterais, presque sautillante, dans la petite kitchenette qui t'observait presque chaque matin et chaque soirée prendre ton petit déjeuner, ou ton repas du soir. Là, tu te ferais un thé, au jasmin, à coup sûr, ou bien un Earl Grey, allez savoir. Mug à la main, tu en profiteras probablement pour jeter un œil au portail de l'Institut, bien visible depuis les derniers étages. Rien à signaler.. Rien ne te semblera étrange, au contraire, tu seras apaisée, détendue. Quelques gorgées seront ingérées, puis tu passeras tes pieds dans tes cuissardes en daim noires, aujourd'hui. Tu opterais pour de petits talons, ayant envie de marcher au dehors en cette belle journée. Les couloirs, encore vides à cette heure, seraient encore silencieux, presque lugubres pour la plupart, pour les non-initiés, ceux qui ne se sentaient pas encore chez eux, plongés dans l’obscurité. Oh, il y en avait bien, chaque année ; quelques élèves ne trouvaient pas leur place ici, et tu le vivais toujours comme un échec, honteuse de n'avoir pu leur offrir ce que toi même tu avais su trouver ici. À pas feutrés, tu descendrais rapidement les marches de la bâtisse, pressée de savourer chaque lueur de l'astre qui te sourirait en ce jour. Les lourdes portes de l'entrée, à peine ouvertes, représenteraient le dernier obstacle à ton bonheur. Ciel ! Qu'il faisait bon. À présent, descendant les marches du parvis, entourée par le chant presque idyllique des vagues au loin mêlé à celui des oiseaux, tu prends place sur l'un des bancs qui entoure l'Institut, à l'orée du parc de ce dernier. Discrètement, presque furtivement, tu t'empares d'une fine cigarette dans la poche de ton manteau jaune moutarde, l'allumant d'un geste expert et féminin d'une allumette. Ta gestuelle était digne de celle d'une actrice des années 50. Oui, même les femmes parfaites fument. songeas-tu avec humour, tant chaque année la réaction des élèves t'amusait en te voyant. Tout semblait prendre son temps, se délecter du calme avant la tempête, probablement.
(c) princessecapricieuse
Romy Young
Mer 8 Jan - 13:40
Les conseils d'une ainée
J'ai beau essayer de comprendre, je n'y arrive pas. Toutes ces choses qui se brisent par ma faute me font réellement flipper. Ce ne peut être vrai, la magie ça n'existe pas. Je suis une grande fan du sorcier à lunettes, j'ai toujours espéré recevoir ma lettre pour Poudlard mais elle n'est jamais arrivée. C'est tout à fait normal puisque ce genre de chose n'existe pas. Seulement depuis ce petit déjeuner qui avec Eydis, j'ai l'impression de passer à côté de quelque chose.
C'est moi et moi seule qui est causé tout ça. Je l'ai senti au plus profond de mon être. Mais d'où ça vient ? Pour quoi ? Ressentir cette colère, cet tristesse en voyant mon père m'a fait faire ce truc. Je revois les ampoules qui explosent sur son passages, les cris des autres étudiants et le regard de mon père qui semblait savoir exactement ce qui venait de se passer. Je suis complètement perdue, j'ai besoin d'air, besoin d'extérioriser. Seulement que faire sur cette île ? Où se rendre quand tout semble si compliqué ?
Je m'assoies sur mon lit, enfile mes boots fourrées, ma veste et prends mon téléphone sur mon petit bureau. En apercevant les livres de cours je me dis que la rentrée sera plus que bénéfique pour me faire penser à autre chose. Je sors, descends les escaliers en vitesse pour enfin pouvoir sentir le vent sur ma peau A l'intérieur, j'étouffais. Je me laisse guider par mes jambes qui me conduisent tout droit vers le parc de l'institut. Je fouille mes poches à la recherche de paquet de cigarettes et de mon briquet mais merde je les ai oubliés. Je n'ai aucune envie de faire demi tours alors je continue me disant que quelqu'un pourra peut être me dépanner.
J'arpente les petits chemins entre les quelques arbres et aperçois un peu plus loin un banc avec une occupante. De la fumée s'échappe d'entre ses mains. J'en suis à me demander si c'est encore de la magie mais réalise assez vite que c'est une cigarette. Je débloque complètement. Je m'approche, et à l'aide d'un petit sourire je m'adresse à cette belle femme.
Excusez moi ? Est ce que vous pourriez... Je m'arrête net au milieu de ma demande, c'est la directrice. Je me sens un peu con de lui demander une clope ne sachant pas vraiment si ça se fait. Et puis merde, pourquoi pas. me dépanner d'une cigarette, s'il vous plait Mme Jones ?
Si elle refuse, tant pis pour moi.
(c) AMIANTE
Helen Jones
Jeu 9 Jan - 0:29
Les conseils d'une aînée
Romy & Helen
“Nothing's perfect, the world's not perfect. But it's there for us, trying the best it can; that's what makes it so damn beautiful.”
Une première bouffée de nicotine vient emplir tes poumons. Délectable et intrusive immersion en toi, elle t'apaise immédiatement, alors que tes yeux se ferment un court instant, une brise venant pousser au loin la petite masse grisâtre qui s'est lentement formée au dessus de toi. Tes jambes se croisent, l'une au dessus de l'autre. Quelques voix, quelques rires s'élèvent ; probablement des élèves qui découvrent les lieux, se promènent, s'apaisent peut-être, eux aussi, avant de découvrir le programme qui les attend. Oh, rien de bien compliqué, un peu d'algèbre et quelques théories philosophiques. Ta cendre s'échappe, filant s'écraser contre le sol humide de la matinée. Quelques minutes passent. Ton visage s'oriente vers le ciel, gris, comme à son habitude, ici bas, mais demeure clément et le soleil persiste. Tu aimes tant ton île. Soudain, une ombre attire ton attention ; tes yeux observent les alentours, ton visage restant fixé vers le ciel, alors que tu distingues une présence féminine. Ses pieds s'enfoncent dans l'herbe fraîche, amenant la jeune fille que tu identifies comme étant une élève, assurément. Tu attends, patiemment, silencieusement ; la jeune fille finit par briser le silence apparent. Excusez moi ? Est ce que vous pourriez... Sait-elle qui tu es ? Probablement. Même si l'établissement demeure relativement discret, il y a bien une brochure, après tout. Un sourire presque maternelle se dessine sur tes lèvres ; tu couves la plupart de tes élèves, surtout lorsque ils sont comme elle. Elle hésite, et toi aussi ; devrais-tu te servir de tes atouts ? Non. Tu te l'interdis, comme souvent, cela ne serait pas juste. Elle poursuit finalement, d'un ton semblable à celui d'une hésitation. me dépanner d'une cigarette, s'il vous plait Mme Jones ? Elle te connaît. Tu lui souris, te tournant vers elle, arquant un sourcil. Immédiatement, son prénom te revient. Anglaise. Histoire. Ta mémoire est bonne ; denrée obligatoire pour ton rang en ces lieux. Tu apposes une nouvelle fois ta cigarette à tes lèvres avant de replacer ta main sur le rebord du banc en bois. Tu la jauges un bref instant, fine, blonde, mignonne, polie, d'après son phrasé. La fixant toujours, tu attrapes de ta main libre ton paquet de cigarette, dans ta poche, replaçant, une fois celui-ci en ta possession, ton écharpe en laine autour de ton cou. Vous fumez ? Demandais-tu sur un ton amusant, ne se voulant pas moralisateur. Quelle question. Tu baissais tes yeux vers tes mains, à présent devant toi, ouvrant le petit contenant métallique, lui le tendant ensuite. Elles sont mentholées, par contre. Ajoutais-tu sur le même ton. La notion était effectivement importante à notifier, nombreux étaient ceux qui ne supportaient pas ce goût parfois trop frais ou simplement dénaturé. La boîte face à la jeune fille, tu reposais ton regard sur elle. Mademoiselle Jones sonnait bien, de sa bouche, heureusement que tu l'aurais en cours. Tu percevais néanmoins en elle comme une sorte de crainte, de malaise. Aurais-tu peur de moi? Non, ce n'était pas de la peur. De l'incompréhension, peut-être. Son père t'avait relaté les derniers événements la concernant. Oh, rien de bien palpitant, par ici, il était courant de croiser cela, d'avoir à faire à ces réactions. Tu n'avais cependant pas jugé utile d'en apprendre davantage sur elle en côtoyant son paternel, préférant de loin le contact humain, celui que le "don" de la parole pouvait octroyer, et tu ne savais donc que ce que son dossier t'avait relaté d'elle même. Néanmoins, son incompréhension était visible, palpable du moins. Tu le ressentais. Lui proposant toujours une cigarette, tu poursuivais. Asseyez-vous donc, Mademoiselle Young.
(c) princessecapricieuse
Romy Young
Sam 11 Jan - 22:18
Les conseils d'une ainée
J'acquiesce d'un signe de tête lorsqu'elle me demande si je fume, logique puisque je le lui demande mais je ne ferai pas cette réflexion ! Sortir sans mes cigarettes. Check. Sortir sans mes cigarettes et en taxer à la directrice. Re-check. Sortir sans mes cigarettes et en taxer à la directrice qui me propose une mentole que je déteste. Re-re-check. Je grimace un peu malgré moi, mentholées au secours. J'ai envie de me frapper la tête à l'aide de ma main. Je m'étais pourtant jurée de plus quémander de cigarette avant de savoir ce que la personne fume, il n'y a rien de pire, je trouve, à faire la fine bouche quand on accepte votre demande. Me voilà bien et embarrassée. Je mords mes lèvres avant d'afficher un sourire d'excuse pour lui répondre. Oh et bien, merci mais je vais m'abstenir. Je ne m'épanche pas plus sur le sujet détestant refuser. Je sens soudain qu'elle m'observe, me scrute comme pour lire en moi. Que peut-elle bien se dire sur une jeune femme banale comme moi ? Banale c'est ce que je suis, je repense sincèrement. Toutes les autres étudiantes de cet institut sont au même niveau que moi voir plus impressionnante, charismatique et douée. Moi je suis celle qui a plongé dans l'inconnu, celle qui tente de refaire surface. Je pensais pouvoir lui souhaiter une bonne journée, faire comme si cette rencontre n'avait jamais vraiment eu lieu mais manque de bol pour moi. Elle me propose de m'asseoir avec elle. Que dire ? Que faire ? Je ne veux absolument pas être perçue par les autres comme une privilégiée qui connait la directrice grâce à son père, hors de question. Mais ce n'est pas vraiment le cas puisque nous n'avons jamais été présentée. Sauf qu'elle connait mon nom, elle vient de le dire. Je suis foutue, mon nom est affiché en lettres rouge sur une pancarte dans mon dos. Mais bref, je réfléchis et pense beaucoup trop. Oui, oui avec plaisir. Merci. Je prends donc place à côté d'elle, pas trop près non plus nous n'allons sans doute pas parler chiffons toutes les deux. Je me demande bien ce qu'elle me veut. Si l'incident de la cafétéria lui est revenu aux oreilles. Sans aucun doute, c'est la directrice après tout. Je pose mon regard sur la nature qui nous entoure pendant un court instant. C'est magnifique. Et puis n'y tenant plus, ne sachant pas par qu'elle bout elle va me manger je me lance. Vous vous asseyez souvent avec vos élèves dans le parc ? Question conne que je regrette aussitôt.
(c) AMIANTE
Helen Jones
Mar 14 Jan - 5:33
Les conseils d'une aînée
Romy & Helen
“Nothing's perfect, the world's not perfect. But it's there for us, trying the best it can; that's what makes it so damn beautiful.”
La jeune femme semble hésiter. Tout juste. penses-tu, alors qu'elle refuse poliment ton offre. Oh et bien, merci mais je vais m'abstenir. Ton index referme doucement la petite boîte métallique, avant que tu ne la replaces dans ta poche, reportant ton regard, toujours doux et protecteur vers le parc, croisant les bourgeons humides d'un amandier, probablement. Tu devines qu'elle n'apprécie guère les cigarettes mentholées, comme la plupart des jeunes êtres vivants sur cette terre. Tu n'en fumes pas toujours non plus, mais, elles se consument plus rapidement à ton goût, et elles ne dégagent pas une odeur aussi prononcée que le tabac pur. Ton sourire demeure inscrit sur ton visage, alors que tu inclines les sourcils, marquant comme une sorte de désolation, navrée de ne pouvoir répondre à sa demande. Ta proposition semble presque l'angoisser, alors que tu la toises à nouveau, comme impatiente. Voilà ce que fait l'âge aux femmes ? Les autres ont peur de nous ? songes-tu ironiquement, tandis que la blonde finit par se décider à accepter au moins l'une de tes requêtes. Aussi délicatement qu'une feuille tombant d'un arbre frêle, elle prend place à un mètre environ de toi, faisant craqueler le bois qui constitue le banc sur lequel nous nous trouvons à présent ; il ne semble pas de toute jeunesse, mais demeure un beau meuble, donnant du cachet au paysage qui nous entoure. Ton regard est à nouveau porté vers le lointain, cigarette toujours à la main, alors que tu t’apprêtes à en inspirer une nouvelle bouffée. Vous vous asseyez souvent avec vos élèves dans le parc ? Un soupçon d'humour traverse ton esprit, alors que tu te mets à rire doucement, lui souriant ensuite en la regardant, t'exprimant d'une voix douce. Eh bien, Mademoiselle Young, je dois dire qu'effectivement, il m'arrive souvent de croiser mes élèves. Tu reprends plus sérieusement. Le contexte de l'île s'y prête régulièrement, après tout. Puis, après un bref silence, tu poursuis. Vous pensiez probablement que je demeurais inlassablement dans ma tour d'ivoire, à l'abri des regards indiscrets ? Une lueur taquine se lisait dans tes yeux. Romy, cette jeune étudiante, semblait quelque peu perdue, mal à l'aise, et, tu n'aimais pas cela. Bien entendu, il ne s'agissait que de ses premiers instants ici bas, mais, il était primordial d'assurer un agréable séjour à tes pensionnaires, surtout à ceux-là. Tu éteints ta cigarette, la frottant dans l'herbe fraîche, te baissant légèrement. Tu te redresse ensuite, regardant à nouveau devant toi. Bien installée? demandais-tu ensuite à ta compagne de sortie, sur un ton tout aussi enjoué. Tu ne souhaitais pas devenir la "bonne copine", mais néanmoins, tu ne voyais aucun inconvenient à en apprendre plus sur elle. En réalité, sa façon d'être, sa façon de se mouvoir te faisait penser à toi, peut-être ?
(c) princessecapricieuse
Romy Young
Mer 22 Jan - 17:15
Les conseils d'une ainée
Me voilà assise sur un banc dans le par avec madame Jones, cette femme brillante au charme à couper le souffle. Je dois bien avouer qu'elle m'intimide un peu mais elle a la faculté de vous mettre assez rapidement à l'aise. Pas du genre à prendre ses élèves de haut ou à se sentir supérieure. Loin de là, elle me met en confiance et ça depuis qu'elle m'a invité à m'asseoir. Cette question est sortie toute seule et bizarrement elle la prend assez bien. Je ne peux retenir un petit rire tout comme elle. Quand j'y pense peut de directeur passe leurs journées enfermées dans leur bureau. Et bien à dire vrai, je vous imaginais un peu comme Dumbledore, oui, à sortir uniquement lorsque c'est nécessaire. Je tente un petit sourire, en tant que fan du sorcier à lunettes je ne pouvais m'empêcher de faire une allusion au grand mage. Elle dit vrai l'île n'est pas des plus grandes, les sorties se font rares alors les rencontres ne sont pas rares. Elle me scrute ensuite comme si elle avait la faculté de lire en moi, mes soucis, mes problèmes et tout ce qui peut arriver dans la vie d'une jeune femme en devenir. Je détourne mon regard pour fixer une nouvelle fois la nature qui m'entoure et étrangement je m'y sens bien, dans ce parc. C'est agréable de se prélasser ici et là, l'institut n'est pas aussi morose que je me l'imaginais et la hâte de reprendre les cours se fait sentir. Non, il n'y a pas à dire, je me sens bien ici. Et puis la directrice rompt ce silence qui n'était pas gênant pour me demander si je suis bien installée. Oui, plutôt bien même. Ma chambre est agréable et assez spacieuse pour une seule personne. Les autres étudiants que j'ai rencontré sont réellement sympathiques et les quelques frasques que j'ai causé pourraient même me faire sourire. Seulement il y a bien un truc qui me tracasse. Dois je aborder ce sentiment d'impuissance et les bris d'ampoules à la cafétéria ? Le miroir qui se brise en compagnie de Styx dans les toilettes ? Je ne sais pas, je n'ose pas. Comment savoir si à part Eydis et quelques autres sommes des cas rares ou si plusieurs sont dans le même cas que nous ? Alors je ne dis rien mais arbore une mine soucieuse qui me trahit sans aucun doute...
(c) AMIANTE
Helen Jones
Sam 25 Jan - 3:51
Les conseils d'une aînée
Romy & Helen
“Nothing's perfect, the world's not perfect. But it's there for us, trying the best it can; that's what makes it so damn beautiful.”
Et bien à dire vrai, je vous imaginais un peu comme Dumbledore, oui, à sortir uniquement lorsque c'est nécessaire. Tu ne peux retenir un rire lorsque la jeune élève prononce le nom du sorcier le plus puissant de ces dernières années, et probablement l'un des plus célèbres. Oh, si tu savais, douce Romy. Elle te souris, comme si elle était à la fois fière de sa référence et légèrement honteuse, elle devait penser que c'était déplacé, peut-être. Son père t'avait bien parlé de ses déboires précédant mais, de là à se comparer aux habitants de Poudlard. Cependant, tu répondis à son amusement, affichant un sourire qui lui permettait d'entrevoir tes dents, avant de te reporter à nouveau au paysage. Plus jeune, tu avais dévoré les ouvrages et, les films t'avaient toujours beaucoup plu. Rien d'étonnant qu'elle y fasse référence ; elle devait se poser tant de questions. Pauvre enfant. pensas-tu ironiquement, comme si ses dons étaient une sorte de malédiction. Elle ne tarde pas à répondre à ta question. Oui, plutôt bien même. Elle paraît sincère, heureuse même. Tu es ravie, et tu ne peux forcément retenir un sourire teinté de satisfaction et de soulagement à la fois. Puis, après ces quelques mots, un silence s'installe, emprunt de gêne, assurément, de malaise même, peut-être. Tu ressens son anxiété. Instinctivement, tu te tourne vers elle, son regard est plongé dans le vague, soucieux et perdu. Tu hésites un instant, attendant qu'elle brise ce calme apparent, mais elle ne le fait pas, elle n'ose pas. Un rictus en coin s'affiche sur tes lèvres, tandis que tu l'observes presque tendrement, affectueusement. Le silence demeure, apaisant, loin d'être oppressant ou lourd. Tu attrapes la petite boîte métallique, en sortant une seconde cigarette, l'odeur ne la gênerait probablement pas, même si elle était mentholée, elle. Tu craquais une allumette, allumant le bout de ta blonde, éteignant ensuite la petite tige en bois en la secouant doucement de haut en bas. Alors que tu inspirais une première bouffée, tu regardais à nouveau devant toi, réfléchissant à la façon d'aborder le reste, sans brusquer la jeune femme. Le moment propice arrivait enfin, quelques minutes s'étant écoulés, tandis qu'une légère brise venait balayer quelques mèches rebelles de tes cheveux. Un moineau venait picorer le sol non loin de là, et ton attention se porta sur celui-ci. Doucement, d'un ton infiniment calme, tu commençais. Aurais-tu des questions, quelque chose à me dire, Romy ? Tu 'étais ni psychologue, ni assistante sociale, et cela n'était absolument pas dans tes plans de carrière de le devenir mais, il te semblait évidemment que tu étais l'une des mieux placée pour tenter de l'éclairer, la guider quant à l'aventure qui l'attendrait à présent. Aucune baguette, aucune robe à blason ni aucun moyen de transport ailé de l'attendaient, hors mis un avion, assurément, ici. Mais, la jeune femme devait comprendre, ou tout de moins, chercher à comprendre et surtout, ne pas se fier aux apparences. Il était évident pour toi que la jeune femme avait un potentiel incroyable, tant d'un point de vue éducatif que d'un point de vue plus sombre, peut-être plus occulte. Il fallait les guider, ces jeunes prodiges, parfois envoyés ici grâce aux conseils avisés de l'une ou l'autre conseillère d'orientation, parfois par pur hasard, il fallait leur montrer, leur apprendre, pour ne pas risquer de les perdre ou de les voir devenir fous, ou pire, encore. Tu demeurais immobile, observant le frêle oisillon, qui, pourtant si fragile, ne craignait nullement notre présence.
(c) princessecapricieuse
Romy Young
Dim 29 Mar - 14:05
Les conseils d'une ainée
Un silence s’installe, pas forcément plaisant mais plutôt propice à la réflexion. La directrice se redresse, s’allume une autre cigarette que je lui envie secrètement. L’odeur me fait du bien, je l’inspire et gigote sur ce banc sans savoir comment percer ce silence. J’aimerai tant pouvoir me livrer, lui dire ce que je ressens sans gêne. Et si « mes capacités » faisaient de moi une aliénée bonne à enfermer ? J’en doute mais qui c’est. Il répugne ici une atmosphère inhabituelle, une sorte d’aura à peine perceptible. Je ne sais pas si je dois me sentir en sécurité ou si justement cet aura pourrait nous surprendre dans le mauvais sens du terme à n’importe quel instant. Aurais-tu des questions, quelque chose à me dire, Romy ? elle brise le silence. Ne sachant pas si je suis rassurée ou apeurée par sa question, je me lève de ce banc et commence à marcher un peu allant déranger le moineau qui menait sa vie paisible devant nous. Finalement je me tourne vers cette femme qui s’intéresse à moi. Porte mon regard sur sur son épaule pour éviter de la regarder dans les yeux. A vrai dire.. oui. Je sens que je suis toute proche tu moment où je vais enfin pouvoir déballer mon sac. Le lendemain de mon arrivée ici, j’ai.. j’ai fait exploser les lumières de la cafétéria. Pas de manière voulu, non mais plutôt comme si mon inconscient avait pris le dessus.. il y avait cette voix, ce sentiment d’impuissance qui m’a envahi.. sans que je ne sache l’expliquer. je reprends ma respiration et enchaîne sur l’épisode de la salle de bain. Il y a également eu cette fois où devant un autre élève j’ai fendu un miroir en deux.. Je baisse la tête, posé mes yeux sur mes mains quelques secondes et dans un souffle terminé par : Ces deux fois, j’étais dans un état de mal être si je puis dire.. Je suis essoufflée par mes révélations, mes me sens plus légère. C’est peut être à ce moment qu’elle va contacter l’hôpital psychiatrique..
(c) AMIANTE
Helen Jones
Lun 13 Avr - 1:08
Les conseils d'une aînée
Romy & Helen
“Nothing's perfect, the world's not perfect. But it's there for us, trying the best it can; that's what makes it so damn beautiful.”
Sa démarche est fine, guillerette lorsque elle s'approche d'un arbuste, baissant les yeux vers le petit animal frêle, innocent, presque autant qu'elle. Il s'envole, et tu le suis des yeux, alors qu'il divague au loin dans le ciel. La jeune femme se retourne enfin vers toi, hésitante, pleine d'incertitudes vraisemblablement. Elle semble même éviter ton regard, le fuir pour ainsi dire. Tu l'observes, attentive, à l'écoute. Le lendemain de mon arrivée ici, j’ai.. j’ai fait exploser les lumières de la cafétéria. Pas de manière voulu, non mais plutôt comme si mon inconscient avait pris le dessus.. Tu hoches la tête, buvant ses paroles, alors qu'un rictus involontaire habille ton minois. C'est donc bel et bien cela. Son père t'en avait touché quelques mots ; inquiet, il avait débarqué en trombe dans ton bureau pour relater ces mêmes faits. Rien d'alarmant en soit, pour de nouveaux élèves. Tu l'avais immédiatement calmé, et avais promis d'apporter un soin tout particulier à son apprentissage.. En vérité, elle aurait le même traitement que chacun, tu n'étais pas directrice de l'établissement pour rien, c'était presque devenu, avec le temps, une vocation. tu t'apprêtais à lui répondre, mais, elle poursuivait, la voix presque tremblante. Il y avait cette voix, ce sentiment d’impuissance qui m’a envahi.. sans que je ne sache l’expliquer. Tes sourcils se froncèrent malgré toi, et tu tentais de dissimuler tes craintes en détournant le visage. Il y a également eu cette fois où devant un autre élève j’ai fendu un miroir en deux.. elle poursuit enfin ses épopées étranges. Quelques minutes de silence s'écoulent. Tu te redresses, et te lèves, mettant tes mains dans les poches de ton manteau, te tournant face à la falaise, au loin. En un geste probablement poétique et peut-être surfait, tu avances d'un pas, avant de te retourner vers la jeune fille. Romy, tu n'es pas folle. Il te semblais nécessaire d'amorcer ceci, en un premier temps. Elle semblait si perdue.. Si proche de toi jadis. Je pense qu'il est temps pour toi de comprendre certaines choses.. N'as-tu jamais ressenti durant ton enfance, ton adolescence, une sensation que te faisait te sentir étrangère au commun des mortel? Ne te méprends pas, je ne parle pas de Poudlard présentement. disais-tu, le sourire aux lèvres. Voudrais-tu bien me retrouver en forêt, demain après midi ? Je t'expliquerais, Romy. Tu te voyais mal lui lâcher une telle bombe au détour d'un couleur ou d'une entrevue soudaine. D'autant plus que, cette voix.. Impossible, songeais-tu. Le moineau revînt se poser non loin de là, grattant de son bec la terre afin de trouver l'un ou l'autres vers de terre enfouit. Dos à la jeune femme, le visage à nouveau orienté vers l'horizon, tu levais ta main droite, discrètement, avant de faire tomber quelques graines par terre en usant de ton don, semblable au sien mais maîtrisé cependant, issues d'une petite boule de graisse destinée aux oiseaux qui pendait au dessus de vos têtes, dans un arbuste environnant. L'animal s'en donnait à cœur joie pour toutes les récupérer. Puis, tu regardais la jeune femme, lui suriant avec bienveillance.
(c) princessecapricieuse
Romy Young
Mer 15 Avr - 14:19
Les conseils d'une ainée
J’avais déballé mon sac devant cette femme impressionnante mais pas si inaccessible que ça. Bien au contraire. Elle m’avait mis à l’aise, à un tel point que je lui avais révélé des choses inavouables. Allait elle comprendre ? Avait elle des réponses à me fournir pour m’aider à surmonter cet épisode troublant de ma vie ? Je l’espérais. Ces yeux étaient froncés ce qui ne m’assurait rien de bon. Alors que je suis toujours face à elle et que mes yeux sont toujours fixés sur son épaule, la directrice se lève. Et me tourne le dos. Je ne comprends pas mais j’attends qu’elle brise ce silence interminable. Je sais qu’elle va le faire. Elle avance encore et se retourne enfin pour me faire face. Romy, tu n'es pas folle. Ses mots me percutent mais de la bonne manière. Un long soupir que je ne savais pas contenir s’échappe d’entre mes lèvres. Le poids dans mon ventre se dissipe un peu comme si elle allait trouver la solution miracle à mes problèmes. Je pense qu'il est temps pour toi de comprendre certaines choses.. N'as-tu jamais ressenti durant ton enfance, ton adolescence, une sensation que te faisait te sentir étrangère au commun des mortel? Ne te méprends pas, je ne parle pas de Poudlard présentement. Sa question résonne en moi et dans un sens j’ai toujours attendu qu’on me la pose. Je fronce les sourcils et me concentre pour pouvoir répondre à ses questions. En effet, plus d’une fois je me suis sentie différente mais je n’ai jamais su dire en quoi. Sa référence à Poudlard me fait sourire puis rire un peu nerveusement. Je m’apprête à lui répondre quand elle ajoute qu’elle m’expliquerait demain après midi. C’est tout ? C’était si simple que cela ? Elle avait tout me révéler ? Mais comment, de quelle manière. Et que savait elle ? Je suis un peu perdue et mon tourment doit être perceptible à ses yeux. Je.. Je tente de formuler convenablement mes phrases, tremble un peu et me ressaisis. Oui.. hmm.. d’accord je vous y retrouverai si ça me permet de mieux comprendre. Je ne m’attarde pas sur les détails, sur ce que j’ai bien pu ressentir enfant ou adolescente. Elle le sait déjà sûrement. Je l’observe, perdue dans mes questionnements quand sa main s’élève légèrement. Je me demande d’abord ce qu’elle s’apprête à faire et... ne peu m’empêcher de reculer un peu quand je distingue des graines sur le sol. Je suis surprise, impressionnée et encore plus perdue. Mais.. qui êtes vous ? C’est la seule question qui été sortie de ma bouche. Peut être un peu trop directe, un peu trop honnête mais naturelle.
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