Un jeu des plus puéril

Alors qu'elle entrait dans sa chambre en prenant des allures de panthère, sans attendre un mot elle le réprimanda sur son acte. C'est vrai quel idiot ! Il aurait du le crier plus fort...  Le génie se gratta le crane et ricana nerveusement. Il avait été tellement prit par ses partitions qu'il en avait oublié l'heure et sa visite programmé.

Excuse moi, j'ai été submergé par mon esprit.

D'un signe de la main gauche il lui désigna le bord de son lit afin qu'elle y déposé les affaires qu'elle avait emprunté. Elle n'aurait aucun mal a le trouver vu qu'elle admirait déjà les lieux sans aucunes discrétion, mais qu'elle fasse, le jeune allemand n'avait rien a caché du moins pour l'instant.

Oui je suis musicien, pianiste pour tout te dire et c'est encore un oui... Mais en ce moment c'est compliqué.

Oui compliqué était bien le mot adéquat... Rien que de l'avouer lui faisait mal au cœur, comment quelqu'un comme lui pouvait avoir des difficultés ?! C'est en plein moment de doute, l'espace d'une seconde, que le temps se figea et qu'une voix heurta son âme. Il s'offusqua d'entendre ce qu'elle avait a lui dire, bien évidement qu'il n’était pas qu'un musicien ! Il était le grand Heinrich Schneider ! Le jeune prodige du piano, alors non il n’était pas qu'un musicien !

A peine eu t-il le temps de lui répondre qu'une sensation plus qu’étrange l'envahit, sa vision commença a faillir tout comme son équilibre. Heinrich s'aggripa a son bureau ou il avait commencer a écrire, ses yeux se fermèrent l'espace d'un instant et quand il se re ouvrirent sa chambre avait changé d'apparence, certes elle possédait toujours son mobilier et sa forme physique mais quelques chose avait changé. Des dizaines et des dizaines de filament transparent étaient relié a divers objets.

Naturellement il tira discrètement sur l'un deux et doucement et sans aucun bruit une chaise vint se placé derrière la jeune femme. Dans le même temps le jeune homme quitta son cocon de feuille pour s'approcher de son interlocutrice. Il s'approcha même un peu trop tentant de la faire s’asseoir sur la chaise nouvellement installé.

Mais toi... Ton odeur, ta vision...  Rien que de t'imaginer les notes s'affolent dans ma tête, elles s'assemblent, créent, composent... Tout est si simple d'un coup !

Peut être qu'il agissait comme un fou dans ses actes mais en se plongeant dans ses yeux c’était une tout autre folie qui apparaissait, la folie d'un enfant fasciner par quelques chose, plutôt quelqu'un pour le coup.

Un jeu des plus puéril

Compliqué c’était le bon mot... Il y a quelques années Heinrich était capable d'entrevoir les notes dans son esprit. Avec une facilité déconcertante il les assemblait et offrait un merveilleux spectacle a ceux qui avait de quoi s'offrir le luxe de l'entendre. Mais depuis quelques temps tout ca avait cesser... Les notes s'assemblaient mais ne donnait rien d'exceptionnel... Une musique plate et sans gout.

Ma musique est morte. Je n'arrive plus a faire ressentir des émotions a travers elle.

Une chose bien embêtante pour un musicien... Puis vint l’épisode de la chaise, son malaise éclair et puis cette vision a la fois magnifique et effrayante. Bien évidement il parlait comme un psychopathe, c’était déjà chose étonnante qu'elle ne se soit pas enfuis en le voyant de la sorte. Elle lui demanda quelques explications en usant d'un ton qui planait entre l’incompréhension et la surprise.

Ton visage... Il fait s'agiter mes méninges et tout s'affole dans ma tête ! Tout est comme avant ! Quand ma musique était vivante !

Le génie se retourna vers ses notes comme pour s'assurer qu'elles étaient toujours bien la, a croire que celles ci auraient pu s'enfuir et ainsi effacer tous ses espoirs de retrouver son talent.
Quelques secondes plus tard il revint vers Romy, ses yeux brillaient d'une lueur captiver par celle ci.

Tu es tellement inspirante c'est fou ! On en te l'avait jamais dit ?!

Il devait la garder auprès de lui a tout prix ! Même s'il ne la voyait pas son doux parfum le mettais dans tout ses émois.

Accorde moi quelques minutes ! Je t'en prie ! Simplement le temps d’écrire un morceau ! Demain je te le ferrais écouter et s'il ne te plait pas tu me demanderas tout ce que tu veut ! Mais je t'en prie reste un peu !